Les automobilistes israéliens ont bien de la chance : voilà qu’on apprend cette semaine que la moitié des 300 radars automatiques installés sur les routes du pays ont été trafiqués par les policiers eux-mêmes… pour réduire le nombre de rapports que les forces de sécurité doivent rédiger en cas d’excès de vitesse.
Parce qu’ils en avaient assez de devoir rédiger des rapports à longueur de journée après avoir été flashés lors de leurs interventions urgentes, des policiers israéliens ont choisi la méthode forte. Ils ont relevé la vitesse de déclenchement des radars automatiques de 70 à 200 km/h de plus que la vitesse initialement programmée. Selon le rapport du contrôleur de l’État d’Israël, Yossef Shapira, la police n’a pas fait dans la dentelle. Par exemple, sur la route Hébron de Jérusalem, un conducteur devait rouler à plus de 155 km/h pour déclencher le radar. Plus insensé encore, sur le boulevard Namir de Tel Aviv, l’un des plus fréquentés, un automobiliste devait dépasser… 250 km/h ! pour se faire flasher. Au total, c’est près de 1 400 contraventions pour excès de vitesse qui ont ainsi sauté, soit 53 % des amendes distribuées par les forces de l’ordre, entre 2012 et 2015.