Opinion Internationale donne la parole à Marie-George Buffet, députée PCF. Nous la retrouvons dans la salle des Quatre Colonnes. Elle nous explique son projet de loi sur les femmes étrangères délaissées et sans statut.
Durant sa carrière politique, Marie-George Buffet a toujours œuvré pour les droits des femmes. Sa dernière prise de parole sur le sujet date du 11 février 2016. Ce jour-là, à l’occasion du remaniement ministériel, le secrétariat d’État aux Droits des femmes, précédemment dirigé par Pascale Boistard, disparaissait. Sur Facebook, la députée communiste signe : « François Hollande renoue avec une politique que l’on croyait révolue et qui cantonnait les femmes dans le domaine du privé en charge de leur foyer et de leurs enfants ».
Aujourd’hui Marie-Georges Buffet est porte-parole d’une proposition de loi dont l’objectif est de protéger les femmes arrivées en France grâce au programme de regroupement familial. Elle nous explique avoir été alertée à ce sujet par de nombreuses associations, dont la Cimade. Dans différentes situations, ces femmes sans statut particulier sont à la merci de leurs époux. Certaines se voient contraintes de renoncer à quitter un mari violent, ou une belle-famille maltraitante, de peur de se trouver à la rue.
Avec plusieurs autres signataires communistes, Marie-Georges Buffet présente donc un projet de loi visant à offrir un statut à ces femmes. Selon son texte, les femmes victimes de violences ou dont le divorce est prononcé en leur faveur, par exemple, pourront prétendre à une carte de séjour. De plus, par ce statut légal, elles pourront bénéficier de prestations sociales et trouver un emploi. Enfin, la loi propose d’accorder le statut de réfugiées aux femmes fuyant par « refus de se soumettre aux coutumes, normes sociales, pratiques discriminatoires de leur pays ». Toutes ces mesures permettraient de « favoriser l’autonomie et l’indépendance des femmes étrangères ».