En organisant un colloque de deux jours, hier jeudi et aujourd’hui 15 avril, dans ses locaux, sur le thème « Sport, histoire et diversités », l’Institut national des sports, de l’expertise et de la performance, a voulu saluer l’identité française à travers les parcours de championnes et champions issus de tous horizons. Pour « s’interroger sur ces enjeux dans le présent et à travers une perspective historique » et parce que « le sport est devenu un véritable facteur d’identité, d’appartenance à une collectivité, à une nation, un moyen d’éduquer et donc de donner un avenir à la jeunesse d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».
Autres temps forts de ces deux journées, la projection de six films de la série « Champions de France » et la présentation des expositions « Sports & Diversités en France » et « Ces Bleus venus des 4 coins du monde » qui seront visibles dans cinq stades de l’Euro 2016 de foot.
Co-auteur de la série, Pascal Blanchard n’a pas manqué de rappeler que la France a été la première nation en Europe à avoir sélectionné des joueurs issus de la diversité, et qu’en 1900 le premier Noir de l’équipe française de tir à la corde était… Haïtien. Des valeurs d’ouverture reprises par Jean-Philippe Gatien dans son discours pour évoquer à la fois l’Insep, qui « accueille 700 athlètes » de tous horizons, et la candidature de Paris 2024 dont l’objet est de « rassembler le monde dans un moment universel fort ».
Reprenant la balle au bond de l’ex-pongiste, Thierry Braillard a lui aussi insisté sur le rôle de ces « sportifs auxquels les ados s’identifient, qui sont la France qu’on aime, et qui racontent l’histoire du pays ». Même s’il sait aussi que le sport peut à l’inverse « rendre visible le racisme et l’homophobie », thèmes abordés lors de la première des quatre tables rondes organisées au cours de ces 48 heures : « L’histoire du sport au regard des questions nationales ».
Pour clôturer la première journée, l’ancien footballeur Lilian Thuram est revenu sur le thème de la lutte contre le racisme, chère à sa fondation, aux côtés de l’écrivaine et championne du monde de boxe amateur Aya Cissoko.