Il y a vingt ans, lors du festival Ecumad où s’affrontaient les sélections madrilènes et galiciennes, l’Espagne découvrait le horse-ball et tombait sous le charme qui depuis ne s’est jamais rompu. La ferveur y a même décuplé pour atteindre un pic lors des finales contre le roc français.
Un niveau acquis en quelques années grâce à la politique mise en place de l’autre côté des Pyrénées : les enfants peuvent s’entraîner dès l’âge de huit ans et la mixité acceptée facilite la création de nouvelles formations. Cette politique s’est vue validée par les résultats : tandis que les garçons sont deuxièmes mondiaux, les filles et « mixtes » occupent la même place au niveau européen.
Et lorsque l’on découvre le nombre de licenciés dans les clubs, seulement 500, on ne peut qu’applaudir des deux sabots cette progression ultra rapide. À titre de comparaison, la Fédération espagnole de football compte plus de… 650 000 adhérents !
En se penchant de plus près sur le style de jeu espagnol, basé sur le courage, le cœur et l’enthousiasme, impossible de n’être pas frappé par la différence avec le ballon rond, où la technique prime sur tout.
Seul point commun entre les deux disciplines : le club le plus connu au monde reste celui de Barcelone, Barcelone encore et toujours, ou plus précisément le CEEC de Cardedeu qui, comme avec Messi pour le Barça, compte dans ses rangs le meilleur joueur du monde : Miquel Julia.
Pour atteindre ce haut niveau, Julia aura cravaché de nombreuses années tout en gardant en tête LE précepte enseigné par ses maîtres : pour devenir bon joueur, il faut être bon cavalier et savoir travailler le pas, le trot et le galop. À en croire le classement mondial de toutes les équipes ibériques, la leçon a été retenue…