Mexique : des experts internationaux dénoncent le manque de coopération des autorités dans l’enquête sur la disparition des 43 étudiants en septembre 2014
Des experts de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) qui enquêtent sur la disparition, et l’assassinat, des 43 étudiants à Iguala, au Mexique, en septembre 2014, ont accusé dimanche 24 avril le gouvernement mexicain d’entraver le bon déroulement de l’enquête.
Dans un rapport de plus de 600 pages, réalisé à l’issue d’un an d’investigation, les experts pointent notamment le manque de coopération du gouvernement et du Parquet mexicain. Ils regrettent de n’avoir pu, jusqu’à maintenant, lever toutes les zones d’ombre qui planent encore sur cette affaire.
Lors d’une conférence de presse donnée à Mexico, ils ont mentionné le manque de coopération du procureur général. Ce dernier ne leur ayant pas permis de réinterroger les membres aujourd’hui emprisonnés d’un cartel, qui auraient avoué avoir assassiné les étudiants.
Ils ont aussi accusé le procureur de ne pas avoir transmis dans les délais impartis certaines informations et d’avoir ignoré des pistes qui lui avaient été signalées. Le rapport dénonce par ailleurs des cas possibles de tortures sur les suspects incarcérés.
Le gouvernement a décidé de ne pas renouveler le mandat de la commission d’enquête internationale, qui avait débuté en mars 2015 à la demande des familles des victimes et en accord avec les autorités. Il se terminera donc fin avril.
Le président Enrique Peña Nieto, dont l’autorité a été fortement endommagée par cette affaire, a fait savoir sur son compte Twitter qu’il « remerciait » les experts et que la justice étudierait leur rapport.
Venezuela : le Tribunal suprême de justice du pays restreint les pouvoirs du Parlement, contrôlé par l’opposition
Le blocage institutionnel est déjà bien consommé au Venezuela.
En effet, le Tribunal suprême de justice du pays, connu pour être proche du président Nicolas Maduro, a limité les pouvoirs du Parlement, dominé par l’opposition depuis les élections législatives de décembre 2015, en annulant, vendredi 22 avril, plusieurs articles de son règlement interne.
Les articles ainsi supprimés portent sur la capacité des députés à se prononcer sur la levée d’immunité parlementaire de leurs collègues, mais aussi sur les pouvoirs du comité directeur du Parlement à diriger les débats, décider de la durée des interventions ainsi que des ordres du jour.
Depuis le triomphe de l’opposition aux élections législatives de décembre dernier, via la coalition politique de la Table de l’unité démocratique (Mud : Mesa de Unidad Democratica), le pays est en proie à une profonde crise politique, due aux blocages institutionnels fréquents provoqués par l’opposition entre le gouvernement du socialiste Nicolas Maduro et le Parlement.
Cette crise politique se double d’un marasme économique causé notamment par la chute des cours du brut, dans un pays qui en dépend très largement.
Pérou : une momie datant de 4 500 ans découverte sur le site d’Aspero
Une momie vieille de 4 500 ans, selon les premières estimations, a été découverte sur le site archéologique d’Áspero, au Pérou.
Ce site de la vallée de Supe, à 182 kilomètres au nord de Lima et un peu plus de 20 kilomètres de l’océan Pacifique, est celui d’une ancienne ville dédiée à la pêche, dans la civilisation de Caral.
La dépouille, celle d’une noble, a été retrouvée dans une position accroupie, recroquevillée, et enveloppée dans des tissus de coton et un tapis de joncs. C’est une équipe travaillant sur le site depuis 1994 et menée par la docteure Ruth Shady qui en a fait la découverte.
Aux côtés de la dépouille, plusieurs artefacts ont été mis au jour tels que des semences de légumes et des objets sculptés dont un collier de perles de mollusques, des « épingles » en os représentant des oiseaux et des singes mais aussi huit flûtes fabriquées, elles aussi, à partir d’os d’animaux.
La civilisation de Caral s’est développée entre 3 000 et 1 800 av. J.-C. Une des ancêtres de la culture américaine, elle a notamment été inscrite sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco en 2009.
Bolivie : 15 femmes autochtones gravissent les sommets en costume traditionnel pour revendiquer le courage des femmes
Tutoyer les cimes enneigées des grands sommets de la cordillère orientale des Andes boliviennes en costumes traditionnels, tel est le défi que se sont lancé et ont relevé 15 femmes d’El Alto, ville de l’altiplano, haut plateau andin, dans le département de La Paz, en Bolivie.
Encordées, piolets en main, crampons bien vissés aux pieds et casques sur la tête, le vent s’engouffrant dans les tissus de leurs jupes, on les voit sur la vidéo avancer prudemment sur les glaciers, pas à pas, gagnant mètre après mètre.
Elles ont ainsi atteint le glacier Illimani, culminant à 6 462 mètres d’altitude, un des plus hauts sommets de Bolivie.
Toutes épouses de guides touristiques, elles avaient l’habitude d’accompagner leurs maris en excursion mais cette fois elles sont parties seules, voulant ainsi prouver le courage des femmes.
Le Guatemala déploie 3 000 soldats à sa frontière avec le Belize
Le Guatemala a déployé 3 000 militaires à sa frontière avec le Belize où est mort un jeune Guatémaltèque.
Les autorités guatémaltèques accusent l’armée bélizienne d’avoir tiré sur une famille de paysans, tuant un adolescent de treize ans et blessant ses père et frère. Le Belize soutient pour sa part que ses soldats ont seulement riposté à une attaque.
La mort de cet adolescent ravive en creux un conflit vieux de cent cinquante ans portant sur le tracé de la frontière entre le Guatemala et le Belize. Si, officiellement, le Guatemala reconnaît l’indépendance du Belize, ancienne colonie britannique, il lui réclame la moitié de son territoire. Les deux gouvernements veulent porter l’affaire devant la Cour internationale de justice de La Haye.
Le ministre guatémaltèque de la Défense a souligné que le déploiement de ses soldats à la frontière Guatemala-Belize n’était pas une déclaration de guerre.