Recycler les balles usagées collectées dans le pays : c’est la volonté affichée depuis 2008 par la Fédération française de tennis. Depuis huit ans, près de 7 millions de balles usagées ont pu vivre une seconde vie. L’objectif de la FTT cette année est d’en récupérer 1,5 million afin de dépasser la barre symbolique des 8 millions depuis le début de « l’opération balle jaune ». Une mission lancée lundi dernier et qui doit se poursuivre jusqu’au 19 mai, soit trois jours avant l’ouverture de Roland-Garros.
Cette tâche est indispensable quand on compare les nombres de balles récupérées, 6,9 millions, et utilisées chaque année sur les courts hexagonaux, environ 17 millions, selon les chiffres fournis par la Fédération française des industries sport et loisirs (Fifas). Mais aussi un acte citoyen, si l’on tient compte de l’aspect économique et social du projet. Le traitement des balles usagées permet en effet de valoriser un déchet en le transformant en matière première pour la réalisation de surfaces amortissantes. Ces terrains servent ensuite à des structures médico-sociales locales (associations, instituts spécialisés, hôpitaux, etc.) parrainées par les ligues régionales de tennis chargées d’identifier les bénéficiaires et de participer à la réalisation des projets.
La FFT insiste d’ailleurs sur l’implication des structures, composées de 31 ligues métropolitaines et plus de 8 000 clubs affiliés. Côté parrains, la Fédération française de tennis s’appuie depuis 2013 sur Stéphane Houdet, numéro 1 mondial en fauteuil et, depuis cette année, sur Nathalie Dechy. L’ex-numéro 11 mondiale en simple est également marraine de l’exposition « Secondes vies : métamorphose du matériel sportif » visible au musée de la FFT depuis mai 2015, et qui avait été retenue pour illustrer un projet d’économie circulaire lors de la Cop 21.
La Guadeloupéenne n’a pas manqué de rappeler que « sur un tournoi, la durée de vie d’une balle est limitée à neuf jeux ». Quant au Nazairien, il a confirmé qu’il restait « sensible à son engagement » en matière de développement durable.
Depuis 2009, trente structures ont pu bénéficier des effets de cette « opération balle jaune ». En 2016, dix projets sont programmés en Bretagne, Côte d’Azur, Flandres, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Pays de la Loire, Provence et Yvelines. L’engagement pris en 2008 par la Fédération française de tennis est bien devenue une mission. Jeu, set et match FFT ?