Le Monumenta 2016 s’ouvre aux regards du public. Cette année, c’est Huang Yong Ping, fondateur du mouvement Xiamen dada (Xiamen, pour sa ville natale, et dada… pour dada), figure de proue de l’art chinois contemporain, qui s’est approprié la nef du Grand Palais, avec son œuvre Empires.
Dans le monumental, Huang Yong Ping n’en est pas ici à son coup d’essai. Citons pour exemple son Arche de Noé, grandeur nature, présenté en 2009 à la chapelle des Beaux-Arts de Paris ou son Serpent d’océan, dont le squelette – oui, les artistes ont tous les droits – de 120 mètres s’allonge à fleur de marée à Saint-Brévin-les-Pins.
En 1986, avant de brûler sur la place du nouveau théâtre de Xiamen des œuvres dont il ne pouvait décider « si elles étaient abouties », Huang Yong Ping avait déclaré : « Avant que l’art soit détruit, la vie n’est jamais paisible. » Depuis, il a fait son chemin et son art n’est pas plus paisible que la vie.
Avec Empires, il offre sa vision du monde d’aujourd’hui, de ses métamorphoses, des surgissement et déclin de puissances politiques, de régions, de conglomérats… par un squelette de serpent (encore) qui plane au-dessus, rampe et s’entortille autour, d’entassements de containers.
Pour aller plus loin : http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/monumenta-2016-huang-yong-ping