Organiser en France une Coupe du monde de football en salle à peine un peu plus d’un mois avant l’Euro de foot, il fallait oser, et Valenciennes l’a fait ! Une ou plutôt des Coupes du monde si l’on en juge par le nombre de compétitions de jorkyball, six au total, organisées à l’Arena Sport Center du 5 au 8 mai dernier.
Car c’est bien de jorkyball qu’il s’agit, ce jeu qui réunit deux équipes de deux joueurs sur une surface en gazon synthétique de 5 mètres sur 10. Dérivé du foot et proche parent du futsal, ce sport se dispute en trois manches gagnantes de sept buts avec un ballon couvert de feutrine.
Inventé en 1987 par un Français, Gilles Paniez, la discipline compte une trentaine de clubs dans l’Hexagone et 250 licenciés mais ils sont beaucoup plus à la pratiquer en loisir. Un boom qui s’explique à la fois par la popularité grandissante des jeux de ballons en salle (le futsal a lui aussi sa Coupe du monde) et par l’intensité des parties, semblable à celle du squash.
L’évènement organisé dans le nord du 5 au 8 mai dernier n’a pas dérogé à la règle puisque 300 à 400 spectateurs ont assisté à chacun des 120 matchs joués sur les trois terrains de l’enceinte, dont 200 pour les seules soirées de jeudi et samedi. Un engouement qui a servi les Français. En effet, ils ont remporté toutes les épreuves sans exception, la palme revenant à l’équipe nationale masculine victorieuse de la Coupe du monde pour la sixième fois d’affilée et, à Nîmes, sacrée dans trois catégories chez les clubs.
Un triomphe qui, selon Jean-Michel Liénard, ne doit rien au hasard si l’on observe de plus près la qualité du « championnat élite masculin, structuré avec les neuf meilleures équipes du pays, et une division 1 féminine au diapason ». Ce plébiscite est aussi un aboutissement personnel pour le cogérant de l’Arena Sport Center, lui qui, il y a onze ans, découvrait ce sport si particulier après avoir pratiqué… le squash.
Sur le terrain comme en dehors, les Français auront donc été au rendez-vous de cette édition 2016 d’une discipline en pleine expansion. Une croissance qui pourrait bien se poursuivre si les Français continuent à se détacher du foot traditionnel !