Il y a cinq ans, Gary Neville vivait son dernier match en tant que footballeur sous les couleurs des Red Devils de Manchester United. Un moment forcément particulier pour l’un des joueurs emblématiques de la génération Beckham qui honorait là sa 19e et dernière année de contrat au sein du club mancunien.
Un moment surtout propice à la réflexion pour celui qui, durant sa carrière, a dû anticiper les actions de ses adversaires. Une réflexion tournée vers un domaine rarement abordé dans le monde du ballon rond : l’écologie.
Un an auparavant, l’ex-capitaine au maillot rouge avait déjà dévoilé une partie de sa vision verte via un projet de maison écologique, qu’il fit construire à Bolton pour 8 millions de livres sterling. Un rêve qu’il a dû abandonner fin 2012 sous la pression des habitants de cette ville du Lancashire, hostiles à l’érection d’une éolienne… entre-temps elles sont trois à avoir pu s’imposer dans le paysage local.
Échec sur le plan personnel mais réussite professionnelle car c’est aussi cette année-là que Gary Neville a rencontré Dale Vince, créateur d’Ecotricity, le leader des fournisseurs britanniques d’énergie verte, et patron du bien nommé club de foot Forest Green Rovers.
Unis par deux passions communes, le sport et l’environnement, les deux hommes ont alors décidé de s’associer pour fonder Sustainability in Sport. Leur but ? « Encourager les personnes liées au sport et les clubs à changer la façon dont ils vivent et dont ils jouent ».
Cinq après, pour celui qui roule en BMW électrique et pour son associé, le succès est total : de plus en plus de sportifs adoptent la green attitude et les stades se mettent au diapason. Dernier exemple en date : celui de l’Aviva Stadium de Dublin, connu jusqu’ici pour être l’un des symboles de la très… verte Irlande.
« Je voulais que les gens reconnaissent ma réussite dans un domaine important à mes yeux », expliquait Gary Neville à la version britannique du journal Métro en avril 2013. « Le sport est un élément essentiel de la société et a un impact sur l’environnement, je ne dis pas qu’il faut se débarrasser de tout mais beaucoup de décisions peuvent être prises à zéro coût. C’est un voyage qui prendra du temps, en recherche et développement, et en changement de comportement. »
Les Autrichiens, qui ont élu lundi dernier le premier président écologiste de leur histoire, entendront-ils le message de l’Anglais ?