Rory MCILROY, membre de l’équipe irlandaise de golf, actuellement en France pour l’Open de Golf national, se préparait à participer aux Jeux Olympiques de Rio 2016. L’athlète a malheureusement annoncé son retrait de la compétition. Une blessure ? Un forfait sportif ou médical ? Non, l’athlète a exprimé ses préoccupations personnelles concernant le virus Zika. Il a déclaré :
« Après avoir consulté mes proches, j’ai réalisé que ma santé et celle de ma famille étaient plus importantes que le reste. Même si le risque d’infection par le virus Zika est bas, cela reste néanmoins un risque que je n’ai pas envie de prendre. »
En réaction, le PDG de L’Hôpital Petit Prince (Hôpital Pequeno Principe), le plus grand hôpital pédiatrique du Brésil, mais aussi de toute l’Amérique du Sud, dont le parrain n’est autre que la star légendaire du Brésil, le Roi Pelé, adresse dans nos colonnes une Lettre ouverte à Rory MCILROY. La Lettre est appuyée par Don Mullan, Ambassadeur européen de l’Hôpital et membre du CEPS (Centre d’Etude et de Prospective Stratégique).
Cette lettre est un défi lancé à Rory McIlroy pour qu’il transforme ses préoccupations personnelles concernant le virus Zika, en un engagement pratique à soutenir les scientifiques de la recherche médicale « qui ne travaillent pas seulement pour protéger les mères du Brésil et leurs enfants, mais aussi dans le long terme, pour toutes les mères et tous les enfants du monde. » La lettre demande à Rory McIlroy de galvaniser la profession sportive, en commençant par sa fraternité de golfeurs, pour soutenir le travail des scientifiques brésiliens dans la recherche médicale à l’Institut Petit prince-Pelé notamment dans leurs travaux pour lutter contre le virus ZIKA.
La lettre précise : « Pelé a donné son nom à notre Institut de recherche médicale. A la fois Pelé, ainsi que les enfants que nous servons, apprécieraient votre engagement pour notre humanité et votre soutien. »
Cher Rory McIlroy,
Ce sont des jours difficiles que traversent le peuple Brésilien à cause du virus Zika qui vient s’ajouter aux nombreux défis que nous devons relever.
Nous nous sommes réveillés mercredi dernier en apprenant votre décision de vous retirer des Jeux Olympiques de Rio. Les communiqués de presse indiquent que vous avez opéré ce retrait en raison de vos préoccupations personnelles légitimes concernant le virus Zika. Nous comprenons votre décision, mais, vous comprendrez aussi notre déception, car beaucoup de Brésiliens étaient impatients de vous accueillir dans notre beau pays pour nos Jeux Olympiques.
Nous sommes certains aussi que le peuple irlandais est déçu de votre retrait de l’équipe olympique irlandaise.
Comme vous le savez, nous vous avons écrit le 20 mai 2016, avec le soutien de notre parrain, Pelé, pour vous offrir de visiter notre hôpital Petit Prince pour les enfants.
Notre Hôpital, le plus grand hôpital pédiatrique de toute l’Amérique du Sud, attendait votre visite au Brésil. Nous avions espéré que vous auriez pu envisager, avant ou après les Jeux olympiques, de nous offrir un don, fruit d’une démonstration de golf pour aider notre travail.
Nous sommes conscients et plein d’admiration pour votre sens de la responsabilité sociale autour du sport. Nous vous félicitons à ce titre pour ce sens qui vous honore.
Alors que nous comprenons vos raisons de vous retirer des Jeux olympiques, la réalité pour nous est que la profession médicale dans tout le Brésil doit encore faire face aux menaces posées par le virus Zika.
Nous ne luttons pas seulement pour contenir et éliminer le virus, mais nous travaillons aussi désespérément pour arrêter la propagation du virus en Afrique et en Europe, et dans le reste du monde.
Par la médiation de notre ambassadeur européen de nationalité irlandaise, Monsieur Don Mullan, nous vous avons déjà invité à prendre les devants pour galvaniser la profession sportive, en commençant par votre propre fraternité de golfeurs, pour soutenir nos chercheurs en médecine.
Pelé a donné son nom à notre Institut de recherche médicale. C’est certain à la fois Pelé, ainsi que les enfants que nous servons, apprécieraient votre engagement au service de notre humanité et votre soutien.
Après vous être retiré des Jeux Olympiques de Rio, nous vous demandons, en toute dignité et avec le plus grand respect, de traduire vos légitimes préoccupations personnelles autour du virus Zika, en un engagement pratique pour soutenir nos chercheurs en médecine qui ne travaillent pas seulement pour protéger nos mères et leurs enfants, mais à moyen et long termes, pour toutes les mères et tous les enfants du monde.
Nous espérons qu’il nous sera possible, cher Rory MCILROY, de vous accueillir au Brésil dans un futur proche. En attendant, nous vous souhaitons la meilleure des santés possibles, et nous attendons avec impatience, je l’espère, le plaisir de lire votre réponse positive à notre appel.
Bien cordialement,
Jose Carneiro
PDG
Complexe Hospitalier du Petit Prince
Directeur Général de l’Institut de recherche Pelé – Petit Prince