Que ce soit le meurtre de deux policiers à Magnanville au nom de Daesh ou cinq policiers à Dallas en marge d’une manifestation antiraciste, la police est aujourd’hui une cible.
Les évènements du jeudi 7 juillet à Dallas rappellent ceux quelques semaines plus tôt en France, d’abord à Paris avec la violente agression de deux policiers et dans une certaine mesure à Magnanville où deux policiers ont été tués pour le simple fait qu’ils étaient policiers.
A Dallas, c’est en marge d’une manifestation antiraciste dans un contexte lourd de violences policières aux Etats-Unis. Le suspect qui a abattu cinq policiers et blessé sept autres membres des forces de l’ordre a affirmé avant d’être à son tour abattu par les forces spéciales du Swat à l’aide d’un robot armé, avoir voulu venger la mort de deux Afro-Américains tués quelques jours plus tôt par des policiers. Parmi les policiers tués, au moins l’un d’entre eux était un Afro-Américain et d’autres membres de cette même communauté font également partie des blessés, ce qui pose clairement la question de la véritable motivation du tireur.
D’après ce que les médias américains relatent, le tireur visait sans distinction des policiers blancs ou pas. La haine anti-flics est donc tellement installée dans certains cerveaux qu’il parait parfaitement évident que l’institution policière était la première visée, quelque soit la couleur de peau de ses serviteurs. En France, la haine anti-police est elle aussi installée dans l’esprit de quelques-uns, en témoigne le déchainement de violence contre les deux policiers parisiens qui avaient eu le tort de passer à proximité d’un rassemblement interdit contre les violences policières, en marge d’une autre manifestation organisée par les syndicats de police.