C’est un patron qui n’a pas sa langue dans sa poche, et un leader de l’économie qui jette sur la France le regard d’un véritable homme du monde, enrichi depuis sa plus tendre enfance d’influences allemandes et internationales. Henri Lachmann a gravi tous les échelons, chez Strafor Facom en Alsace jusqu’en 1998, aux sommets avec le groupe Schneider Electric.
Après en avoir été le PDG de 1999 à 2005, c’est aujourd’hui le censeur du groupe, à la façon d’un « vieux sage africain », comme il définit lui-même sa fonction.
Henri Lachmann a la dent dure sur le modèle économique et sociétal français. Et il y va fort, dénonçant l’endogamie qui mine les élites françaises. La France a besoin de leaders, elle ne produit que des élites : c’est un peu le cri d’alarme que lance Henri Lachmann.
Et de fustiger la menace que fait peser sur l’économie et sur la société française le Front national. Convaincu que Marine Le Pen n’est pas assurée d’être au second tour de la présidentielle, Henri Lachmann appelle les patrons et les syndicalistes à s’exprimer le plus tôt possible pour faire barrage à un parti qu’il qualifie sans ambages d’« ostraciste, sectaire et raciste », le contraire de ce qu’a besoin la France, à savoir de diversité et de jouer collectif.