Edito
15H06 - mercredi 23 novembre 2016

« Alexandra Bensaïd, Gilles Bouleau et David Pujadas, de grâce, arbitrez autrement le duel Fillon – Juppé », l’édito de Michel Taube

 

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Madame Alexandra Bensaïd, Messieurs Gilles Bouleau et David Pujadas,

Madame, Messieurs, vous allez arbitrer demain soir le duel qui va opposer François Fillon et Alain Juppé au deuxième tour de la primaire de la droite et du centre. Débat décisif qui ne manquera pas d’inspirer les 4 millions de concitoyens qui ont voté au premier tour et tous les Français qui voudront choisir dimanche celui qui sera le grand favori de la prochaine élection présidentielle.

Madame, Messieurs, lors des trois débats télévisés du premier tour de cette primaire, les questions posées par les journalistes, dont vous-même Monsieur David Pujadas, ont très largement porté sur les questions politiciennes et la gouvernance de l’Etat et de la République. Ce n’est pas l’auteur de ces lignes qui va s’en plaindre, bien convaincu que le politique et les institutions façonnent encore les hommes et plus particulièrement leurs valeurs.

Mais, quand même, dans ces trois débats de premier tour, trop de sujets clé pour le quotidien des Français et pour l’avenir de l’économie et de la société sont passés à la trappe ou ont été à peine effleurés. Les candidats du premier tour ont certes parlé d’emploi mais de façon très macro-économique et normative. Dans la grande tradition des leaders politiques français…
Mais quid des questions concrètes qui devraient être le quotidien de nos leaders politiques ? La santé qui inquiète tant nos concitoyens. La solitude et la dépendance de nos aînés qui fait honte à bon nombre d’observateurs extérieurs. Le bâtiment (quand le bâtiment va, tout va… paraît-il ? Le Président élu des Etats-Unis en sait quelque chose…). Le tourisme qui vacille (alors que 6% de nos concitoyens en vivent). L’éducation de nos enfants alors que les résultats de notre système scolaire sont en net recul. L’environnement (alors que la planète brûle…). Ne sont-ce pas de vrais sujets à débattre ?

Madame, Messieurs, vous êtes les plus grands journalistes français, en tout cas des stars de l’information. Je me donne le courage et l’audace de vous suggérer que vous preniez ce même courage, cette même audace pour annoncer d’entrée de jeu, jeudi soir, à l’ouverture du duel télévisé : « Messieurs Juppé et Fillon, le débat sera organisé en deux parties : en première partie, quel président de la République vous serez, les questions régaliennes, l’international et les valeurs ; en deuxième partie, les questions concrètes pour l’avenir des Français car c’est ce que nos concitoyens attendent. »

C’est aussi sur ces enjeux pratiques que les Français doivent pouvoir choisir leurs futurs gouvernants.

Michel Taube

Directeur de la publication

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