Jusqu’au 3 janvier 2017, Opinion Internationale publie chaque jour un article paru en 2016 sur un événement ou un enjeu qui ont marqué l’année qui s’achève. Une façon pour nous de vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin 2016 et de vous donner rendez-vous début 2017 pour une nouvelle année.
Article paru le 12 janvier 2016 :
L’annonce hier du décès de David Bowie a engendré une vague de tristesse submergeant les réseaux sociaux, les radios, les télévisions. Partout dans le monde, dans les rues, les cafés, les salons, hommages spontanés, ou spontanément organisés, se multiplient. L’émotion est réelle. Elle n’est pas hystérique comme celle qui a salué le départ d’autres stars, elle est digne, comme Bowie l’a toujours été.
À Bruxelles, plusieurs centaines de fans se sont réunis hier soir sur la Grand-Place pour faire entendre sa voix et lui souhaiter « bon voyage ». À Londres, la BT Tower hier affichait le message « David Bowie Rest in Peace ». À New York où il résidait des fans ont afflué vers sa demeure, pour déposer des fleurs et marquer leur respect, leur amour, leur admiration et leur peine…
À Bruxelles, plusieurs centaines de fans se sont réunis hier soir sur la Grand-Place pour faire entendre sa voix et lui souhaiter « bon voyage ». À Londres, la BT Tower hier affichait le message « David Bowie Rest in Peace ». À New York où il résidait des fans ont afflué vers sa demeure, pour déposer des fleurs et marquer leur respect, leur amour, leur admiration et leur peine…
Qu’avait donc cet artiste pour bouleverser ainsi au-delà des frontières et des générations ?
Sans doute chacun a-t-il une réponse, mais qui pourrait prétendre avoir la bonne, la seule. Pour moi, qui ne suis ni une fan ni une spécialiste de son œuvre, une amoureuse plutôt, ce que je retiens de lui, c’est sa sincérité, sa fidélité à lui-même. Non pas à une image figée. Bowie ne s’est jamais contraint dans le vouloir plaire ou paraître. Il était dans le devoir être. Il a tant intrigué, séduit, parce que ses jeux n’en étaient pas. On le disait caméléon, pour moi, David Bowie ressemblait à la vie, osant suivre son rythme, celui des secondes qui s’envolent, un rythme trépidant, épuisant, passionnant. Toujours à nous surprendre, toujours autre et toujours lui-même.
David Bowie, je l’ai aimé, parce qu’il était un homme au sens noble du terme. Dans sa chanson I can’t get everything away de son dernier album « Blackstar », sorti trois jours avant sa mort, il avouait d’ailleurs qu’il ne pouvait pas :
« Voir davantage et moins ressentir
Dire non et vouloir dire oui »