C’est à vous mes sœurs en humanité de tous les temps et de tous les horizons que j’adresse ce message venu du plus profond de mon âme pour que nous ne fassions plus qu’un pour réclamer la justice pour notre temps ! Pour que plus jamais nous ne soyons, comme nous l’avons toujours été, ou presque jusqu’alors, chassées des centres décisionnels de nos sociétés.
Je vous appelle mes sœurs juives, mes sœurs chrétiennes, mes sœurs musulmanes, mes sœurs athées ou agnostiques, à parler d’une seule voix pour que l’esprit et la conscience de l’humanité puissent s’exprimer enfin dans leur plénitude.
Femmes, vous êtes-vous seulement jamais interrogées sur ce qui pourrait être la raison principielle pour laquelle nous sommes enchaînées à cette inégalité promise comme éternelle par nos semblables masculins ?
Cette racine invisible mais si profonde qu’elle semble indéracinable !
Cette racine est la subordination des femmes aux hommes, orchestrée par les hommes, au sein des monothéismes, au nom de la soumission à Dieu. Or Dieu nous a créés parfaitement égales aux hommes devant Lui, en tout et pour tout. Cette subordination est donc une imposture à laquelle il y a urgence de mettre fin !
Si nous voulons briser ces chaînes invisibles, voici la liberté qu’il nous faut conquérir toutes ensemble : notre parfaite égalité avec les hommes devant Dieu sur la terre comme au ciel, et donc notre même capacité sacerdotale que la leur, au sein des cultes monothéistes.
Oui nous sommes depuis l’origine de l’Humanité, à la racine de l’Esprit, dans les principes fondamentaux de notre essence spirituelle parfaitement égales à nos frères masculins ! Aussi douées et capables qu’eux spirituellement. Ainsi, rien ne justifie que nous ne soyons pas en capacité, d’être dès notre séjour sur la terre, d’exercer et d’incarner dès ici-bas, strictement les mêmes fonctions spirituelles que celles que les hommes incarnent et exercent.
Avec vous et avec tous nos frères, nos fils, nos pères en humanité, je fais ce rêve d’un monde spirituel enfin libéré de ses entraves patriarcales, un monde où hommes et femmes sont parfaitement égaux devant l’Eternel. Notre liberté, l’égalité sociale, politique, culturelle entre les hommes et les femmes est à ce prix !
Notre Dieu, n’est ni homme ni femme, Il est Amour & Unité.
Et c’est pourquoi j’en appelle aux leaders des trois grands monothéismes pour leur réclamer justice spirituelle pour leur paires féminines.
Femmes rabbins,
Femmes imams,
Femmes diacres,
Femmes prêtres,
Femmes évêques,
Femmes cardinales,
Femmes papesses,
Le monde a besoin de vous !
Le monde patriarcal est révolu autant dans le monde profane, que dans le monde spirituel et par conséquent religieux. Le religieux continue de formater l’inconscient collectif, y compris celui des libres penseurs. De surcroît, il est de retour sur la scène politique mondiale.
C’est pourquoi il est plus que temps de libérer la conscience de l’humanité de cette imposture qu’est le mythe de la subordination du féminin au masculin dans la sphère sacrée : ce mythe incapacitant qui lacère l’âme de l’humanité.
Il a fini de vivre le temps du déni du féminin dans la compréhension du Divin.
Homme qu’as-tu fait de celle qui te donne la vie ?
Femmes du monde entier, prenons notre juste place, celle qui est la nôtre de toute éternité !
Pour qu’advienne enfin ce monde d’Amour et de Paix dont chacun et chacune d’entre nous se languit au plus profond de son cœur.
Paris, le 8 mars 2017, Journée internationale des droits des femmes.
Hélène Pichon
Auteure de « L’Eternel au féminin »