Quel sera le gouvernement de la République Macron ? Quelle pourrait être la dream team de l’équipe de France emmenée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe ? La Rédaction d’Opinion Internationale vous propose, et suggère modestement au Président de la République, une sélection à la fois sérieuse et audacieuse.
Chacun des ministres saura-t-il assumer, comme l’a fait Macron, la recomposition – révolution du paysage politique français traditionnel et mettre en œuvre des actions efficaces, cohérentes et concertées ?
Découvrez notre sélection d’un gouvernement pleinement paritaire avec autant de femmes que d’hommes, 20 ministres (et non 15 !), avec une combinaison de personnalités de droite, de gauche et de la société civile… Présenté dans l’ordre de quelques priorités clé du quinquennat.
Avec, au final, une nouveauté inspirée de la sagesse des âges par temps de prise de pouvoir (enfin !) des jeunes générations !
Edouard Philippe, Premier ministre
Sylvie GOULARD, ministre de la relance européenne
Une énarque polyglotte, députée européenne depuis 2009, elle compte parmi les premiers soutiens du nouveau président et était envisagée pour intégrer Matignon. Amoureuse de l’Europe et fervente militante de la relance du couple franco-allemand, auteure de « L’Europe pour les nuls », le ministère des affaires européennes lui tend naturellement les bras.
Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l’Intérieur et de la lutte anti-terroriste
Cette Polytechnicienne voulait un poste régalien. Elle qui a défendu une proposition de loi pour interdire les salafismes il y a huit mois se retrouvera en première ligne de la préoccupation majeure des Français.
Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la défense
Pourquoi changer un ministre qui gagne…
Nicole NOTAT, ministre de l’emploi, du travail et de la formation professionnelle
L’ancienne patronne de la CFDT a créé Vigeo, société européenne d’évaluation des performances sociales et environnementales des entreprises. Compétente, expérimentée et respectée, elle incarne ce que l’entreprise et au-delà l’économie devrait être : au service de l’homme dans le respect de l’environnement.
Gérard COLLOMB, Ministre de l’éducation nationale, de la laïcité et des cultes
il était ému aux larmes dimanche 15 mai, jour de l’investiture du Président Macron. Il est l’un des tous premiers au sein du parti socialiste à avoir cru en Macron. Ce libéral de gauche, ce maire de gauche dans une ville de droite, hérite d’un nouveau ministère. Inédit : les cultes quittent l’Intérieur pour embrasser une logique plus globale. Petite ironie de l’histoire, il succède à sa pouline et nouvelle adversaire lyonnaise, Najat Vallaud-Belkacem.
Barbara POMPILI, Ministre du développement durable et des innovations
Transfuge d’EELV, députée et ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité auprès du ministre de l’environnement, elle fut la première femme du précédent gouvernement à soutenir Emanuel Macron, et pourrait bien devenir LA figure écolo de la nouvelle équipe.
Innovation : le développement durable rattaché à toutes les innovations du monde de demain ! Car demain, on le sait, c’est déjà aujourd’hui !
Marlène SCHIAPPA, Ministre de l’égalité des femmes, de la santé, des handicaps et des solidarités
L’égalité hommes – femmes, c’est l’affaire des hommes avant tout, non ? Jusqu’à la dernière minute, c’est un homme qui devait être chargé de cette Grande cause nationale du quinquennat Macron. Mais parité et gouvernement restreint obligent, c’est la fondatrice et présidente du réseau Maman travaille, une femme politique élue, du Mans, écrivaine, qui hérite de ce très grand ministère.
Jean-Paul DELEVOYE : ministre de la justice et Garde des Sceaux
Il a la stature d’un gaulliste. L’ancien médiateur de la République, l’ancien président du CESE qui voulait en faire la Maison des citoyens, celui qui a sélectionné les candidats En Marche pour les législatives devra rénover la justice française. Un défi à sa mesure !
Bruno LEMAIRE : ministre des affaires étrangères
Il en rêvait… avec Fillon et il l’a fait avec Macron. Bruno Lemaire devient ministre des affaires étrangères. Et avec un petit air de Macron, à peine plus âgé, il fera rayonner la flamme de la jeunesse et du renouveau français aux quatre coins de la planète.
Jean-Pierre RAFFARIN, ministre du développement international et de la gestion de la crise migratoire européenne
Sans paraître jovial, tout, chez lui, est rondeur, mais avec un tempérament qui lui avait permis de survivre à bien des tempêtes, du temps où il était le capitaine du navire Matignon. La sagesse (et le carnet d’adresses – international) du vieux lion pour canaliser la fougue des jeunes fauves et rassurer nos partenaires sera décisive. Sa connaissance de la Chine et de l’Asie lui sera fort utile pour développer les exportations françaises.
Deuxième volet de sa mission, en apparence éloigné du premier : gérer la crise migratoire. Lui qui avait proposé que chaque commune de France accueille un réfugié a certainement dû proposer des solutions convaincantes et innovantes à Emmanuel Macron et Edouard Philippe.
Sébastien BAZIN, Ministre de l’économie, des industries, des services et des finances
C’est un chef d’entreprise iconoclaste, un génie pour certains qui passe de l’entreprise (ACCOR) à la politique. Il n’a qu’un différend avec Macron, mais il semble qu’ils aient su le surmonter : l’un a dirigé le PSG et l’autre est un fan de l’OM.
Gouvernement restreint oblige, le ministre fusionne dans sa personne l’économie et le budget, les deux branches sacrées de Bercy…
Thierry MARX, ministre du tourisme et de la marque France
Ce grand chef cuisinier n’incarne pas seulement un emblème de la France. Inspiré par la gastronomie moléculaire, il respire la modernité, l’innovation. Un atout tant pour le tourisme que pour la marque France, et donc à l’import comme à l’export. Les empires américains du fast food vont-ils bientôt vaciller sous les assauts de nos jambons-beurres moléculaires, gastronomiques et mondialisés ?
Axelle TESSANDIER, ministre de la culture et de la communication
Pendant glamour d’Emmanuel Macron, Axelle Tessandier n’a pas que ses charmes pour réussir au gouvernement. Elle a déjà connu le succès en créant son entreprise privée au cœur de la Silicon Valley et brille par ses idées, ses intuitions et son pouvoir de conviction.
Marc SIMONCINI : ministre de l’économie numérique
Le fondateur du site de rencontres Meetic, le roi des entremetteurs, soutien de Macron de la première heure, saura favoriser la rencontre de l’université et de l’entreprise, clé de l’explosion des start’up partout où elle s’est réalisée (en particulier à Paris…).
Audrey BOUROLLEAU, Ministre de l’agriculture, des ruralités, de la décentralisation et de l’aménagement des territoires
Référente nationale d’En Marche sur l’agriculture et la ruralité, cette Niortaise de 37 ans s’est notamment illustrée dans la promotion du vin français. Lors du dernier salon de l’agriculture, elle expliqua à la nouvelle présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, la ligne directrice du futur président : coexistence des modèles avec une agriculture forte et compétitive à l’exportation et une production bio et locale pour la consommation des Français.
L’aménagement des territoires et la décentralisation, termes oubliés depuis cinq ans, reviennent ici en force.
Saïd HAMMOUCHE, ministre des initiatives, des diversités et des associations
Le fondateur de Mozaïk RH, a fait entrer la diversité dans les entreprises et leurs politiques de RH. La même mission l’attend à la tête d’un nouveau ministère chargé de diffuser les diversités et de booster les initiatives citoyennes dans toute la société française. Une ardente obligation pour réconcilier les Français avec eux-mêmes.
Marion GUILLOU, Ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur
La présidente de l’INRA (Institut de la Recherche agronomique) sera chargée de booster la recherche française en développant notamment les partenariats public – privé et l’attractivité de la France.
Marie-Anne MONTCHAMP, ministre des relations avec le Parlement
Le poste devait échoir à Richard Ferrand, un fidèle parmi les fidèles du président Macron mais, parité oblige, c’est une démissionnaire récente de LR, ancienne secrétaire d’État aux Personnes handicapées de Fillon puis soutien inconditionnelle de Sarkozy, qui en hérite. Elle sera indispensable dans un rôle souvent jugé subalterne, mais qui est en passe de devenir essentiel, surtout si la République en Marche obtient une majorité absolue, tant les novices et les jeunes turbulents seront nombreux à former et parfois à dompter.
Amélie OUDEA-CASTERA, Ministre des sports et des grands événements internationaux
Ancienne joueuse professionnelle du tennis puis membre du comité directeur de la Fédération française de tennis avant d’intégrer la sphère privée, elle est aussi issue de la même promotion de l’ENA qu’Emmanuel Macron. L’éthique dans le sport est l’un des crédos d’une adhérente de la première heure d’En Marche.
En vue de Paris 2024 et de l’Exposition universelle, Macron et Philippe auront une femme de confiance à leurs côtés.
Il est créé un collège de trois « censeurs – interacteurs »
Henri LACHMANN, censeur de Schneider, et ancien président du groupe, le plus international des Alsaciens, engagé contre le Front National depuis toujours, Claude BEBEAR, ancien patron d’Axa, partisan d’une économie ouverte à la diversité, macroniste de la première heure lui aussi, et Mounir MADJOUBI, le petit génie de la campagne Internet d’En Marche, seront chargés de conseiller les ministres et de servir de médiateurs entre le gouvernement et les citoyens via des dispositifs web de démocratie participative.
Michel Taube et la Rédaction d’Opinion Internationale
Merci à Sylvain pour la photo.
Merci à Raymond Taube et Lucille Berizzi.
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