Edito
16H15 - lundi 19 juin 2017

Législatives 2017 : les sondages nous ont encore trompés ! L’édito de Michel Taube

 

Nous reviendrons demain sur les résultats des élections législatives : féminisation et renouvellement des élus, nouvelle donne politique, top départ du quinquennat Macron. Mais un fait majeur est passé inaperçu hier soir…

Rebelotte hier : les sondages nous ont une fois de plus égarés ! Et personne ne l’a relevé hier pendant la soirée électorale. Pourquoi le résultat au final moins écrasant d’En Marche apparaissait-il comme une surprise hier soir ? Parce que les « études » des instituts de sondage nous annonçaient, une semaine plus tôt, un tsunami parlementaire.

Qui nous promettait une majorité de 450 députés pour En Marche ? Qui nous annonçait la disparition du PS ? Et seulement 2 ou 3 députés pour le FN ? Les instituts de sondage.

Tirer, au soir du premier tour des législatives, des projections en siège de sondages sur des estimations globales en voix, alors même que la vie politique s’est largement complexifiée avec l’irruption de nouvelles forces politiques, La République en Marche et La France insoumise, même Madame Soleil ne s’y serait peut-être pas frottée…

Il est vraiment urgent, pour nous médias, de remettre à plat notre méthodologie de traitement de l’information politique et de ne pas prendre à la lettre, voire de prendre nos distances, avec les instituts de sondage qui ne peuvent plus capter la vérité des opinions politiques.

Le 21 novembre 2016, deux Rédactions annonçaient déjà qu’elles ne publieraient plus de sondages jusqu’à l’élection présidentielle : Le Parisien et Opinion Internationale. C’était au lendemain du premier tour de la primaire de la droite, lorsque François Fillon déboula très largement en tête contre toutes les prédictions des instituts de sondage. Nous l’avions dénoncé haut et fort.

Combien de fois devrons-nous être abusés pour nous interroger sur nos pratiques journalistiques ?

Michel Taube

Directeur de la publication

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