Le tueur de Marseille qui a sauvagement assassiné deux jeunes femmes devant la gare Saint-Charles le 1er octobre a-t-il un lien avec Daesh ? L’Etat islamique a revendiqué ce crime. Mais la question n’a plus guère d’importance. Elle l’a d’autant moins depuis que le même Daesh a revendiqué la tuerie de Las Vegas, ce dont nous pouvons tous douter.
Coups de poignard, égorgement d’innocent-e-s, Allahou Akbar… La revendication se fait désormais in situ.
Daesh est en train de s’effondrer en Irak et en Syrie et nous sommes entrés dans une nouvelle phase de cette sale guerre que livre l’islamisme radical à la modernité (et contre l’Islam bien entendu) : celle des auto-radicalisés, celle de ces femmes et de ces hommes qui, par eux-mêmes, décident de commettre des attentats terroristes sans même penser se rendre en Syrie ou ailleurs. Seul compte désormais principalement le djihad intérieur !
Inutile d’être prophète pour prédire que la revendication, la signature de cette nouvelle génération spontanée de terroristes sera le seul et fameux « Allahou Akbar », Daesh en appui ou non. Ces nouveaux criminels venus de la petite délinquance, souvent instables psychiatriques et toujours convaincus ou convertis par leur propre chute aux enfers sont nos nouveaux ennemis de l’intérieur, presque invisibles…
On sait que la France compte près de 17.000 fichés S. Combien sont-ils dans cette liste d’autoradicalisés ? Le CIPDR, Comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, qui doit proposer en novembre un nouveau plan national en la matière (qu’on aurait aimé voir adopter dès le début du quinquennat Macron) a du pain sur la planche et pourrait se concentrer sur la prévention de l’émergence de ces autoradicalisés !
Michel Taube