Elle est chanteuse, elle est mannequin. Inna Modja était tout sourire pour ouvrir et clôturer la cérémonie officielle de la 6ème Journée internationale de la fille, organisée par Plan International le mercredi 11 octobre, à la Mairie du 4ème arrondissement de Paris, et en présence du Maire Christophe Girard, de Clara Gaymard, que l’on ne présente plus mais que j’aime à présenter comme la femme accomplie n°1 en France, de Gabriela Ramos, Directrice de cabinet du Secrétaire Général de l’OCDE, de Pauline Lefèvre, Ambassadrice de Plan International France et de nombreux leaders d’opinion.
Girls takeover ! Prenez le pouvoir ! C’est le cri qu’ont lancé des centaines de filles dans le monde, à l’initiative de l’organisation consacrée au parrainage d’enfants dans 52 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Prenez le pouvoir ! Pour qu’émergent le plus rapidement possible parmi les filles d’aujourd’hui des femmes leaders de demain, des Inna Modja qui a réalisé son rêve de devenir chanteuse internationale, des Aissata, 21 ans, jeune Malienne défenseure des droits des filles et de l’égalité de genre et qui se voit – déjà – future présidente de la République du Mali.
L’objectif stratégique de cette Journée internationale de la fille, et de toute l’action de Plan International, est de contribuer à ce que 100 millions de filles soient, enfin, en mesure d’apprendre, de décider, de développer leur leadership et de s’épanouir.
Le défi est de taille. Les filles restent les premières victimes d’inégalités, d’exclusion, de discriminations et d’abus de toutes sortes dans le monde : 62 millions d’entre elles en âge d’être scolarisées n’ont toujours pas accès à l’éducation, 60 millions subissent des violences sexuelles à l’école et sur le chemin de l’école, 116 millions de 5 à 17 ans sont exploitées, 200 millions de filles et de femmes ont été victimes de mutilations génitales, 15 millions sont mariées de force chaque année avant l’âge de 18 ans, 2 millions sont enceintes chaque année avant l’âge de 15 ans. Ces violations des droits de l’enfant subies par ces millions de filles dans le monde constituent des freins évidents à leur éducation et leur émancipation, les empêchant ainsi de sortir du cercle vicieux de la pauvreté.
Girls takeover !
L’idée de cette Journée, et des « takeovers » de filles, est de les aider à prendre les choses en main, à prendre le leadership de leurs propres droits. Non sans les hommes, avec les hommes bien sûr, mais avant tout par elles même et entre elles. Aussi, enfin, parce qu’investir dans le potentiel d’une fille permet le développement de toute sa communauté et de tout son pays.
En France, gageons que cette Journée inspirera le président de la République et Marlène Schiappa, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, pour que la Grande Cause nationale promise pendant la campagne des présidentielles soit vraiment dotée des moyens de mobiliser l’ensemble des Français…
Enfin, il a été rappelé le 11 octobre que l’Union européenne et les Nations unies viennent de lancer l’initiative « Spotlight », d’un montant de 500 millions d’euros, visant à mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles dans le monde.
Le combat et la mobilisation continuent… Opinion Internationale vous donne rendez-vous samedi 25 novembre 2017 pour l’Orange Day consacré justement à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il y sera notamment question des Eglises et des spiritualités qui gagneraient, comme le dit Hélène Pichon, auteure de « L’Eternel au féminin », à accorder aux femmes l’égalité de droits face à Dieu, condition aussi de leur pleine libération…
Et puis, n’oubliez pas, faites comme moi et aidez moi à lancer une mode (mais une mode qui dure !!!) : portez des chaussettes orange !
Michel Taube
Pour aller plus loin avec la Journée internationale de la fille :
https://plan-international.fr/info/actualites/news/journee-internationale-des-filles
et http://www.un.org/fr/events/girlchild/
Sois belle et ouvre la : une idée de Michel Taube
Petit historique de la rubrique : en 2003, à notre demande comme fondateur d’Ensemble contre la peine, Geneviève de Fontenay et Sylvie Tellier avaient mobilisé de nombreuses Miss pour demander l’abolition de la peine de mort, à l’occasion de l’élection de Miss Univers au Nigéria. Cette année-là, l’événement avait suscité de nombreuses échauffourées (et des morts !) dans des provinces du nord du pays qui appliquaient déjà la sharia. L’idée de cette rubrique date de l’époque et a mis du temps à mûrir…
Déjà parus dans la rubrique Sois belle et ouvre la :
https://www.opinion-internationale.com/2017/06/20/sois-belle-et-ouvre-la-flora-coquerel-miss-france-2014-soutient-paris-2024_51058.html