Sophie de Menthon est formidable ! Elle est certes trop libérale pour certains, enviée par d’autres pour son carnet d’adresse. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle réussirait à convaincre Mélenchon (s’il est dans un bon jour !) de clamer « J’aime ma boîte » ou d’organiser la Fête des entreprises.
Contrairement à l’idée un tantinet naïve mais si rafraîchissante de l’opération «J’aime ma boîte », les boîtes, ce n’est pas tous les jours la fête ! C’est même parfois pénible, conflictuel. Mais qu’est ce que c’est passionnant, vivant, créatif !
Et, disons clairement, c’est quand les salariés et les parties prenantes, autant que les patrons et les actionnaires, profitent de la réussite d’une boîte que tout le monde peut vraiment faire la fête dans l’entreprise. C’est cela être libéral au passage !
Les opérations comme « J’aime ma boîte », c’est utile ! Tout d’abord communiquer est malheureusement, encore et toujours, nécessaire pour réconcilier les Français avec l’entreprise. On l’a vu sous le précédent quinquennat. Rappelons nous un premier ministre clamant « J’aime l’entreprise » (Manuel Valls à l’université du Medef 2014). Le climat politique actuel confirme que le vent de libertés n’a pas encore atteint l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi le fait que Madame Laura Flessel, ministre des Sports, dans le cadre de l’opération « Sport en entreprise » (dont nous reparlerons prochainement), ait reçu Sophie de Menthon avec des sportifs de haut niveau (Odiah Sidibé, Christian Tissié et Cyril Moré, et la présence remarquée de Gévrise Emane), cela contribue à diffuser l’idée qu’entreprise et valeurs de la société ont intérêt à interagir et à s’enrichir mutuellement.Enfin, « J’aime ma boîte », c’est utile parce que, au fond, ce que portent de nombreux acteurs entrepreneuriaux comme Sophie de Menthon et son mouvement Ethic, c’est l’idée qu’une boîte, une entreprise, c’est un corps social vivant, créatif, un pilier, comme la famille, d’une société dynamique et prospère. L’entreprise, c’est un esprit, de compétition mais aussi d’entraide et de respect mutuel. C’est pourquoi aussi il y a du sens et de l’espoir à ce que des hôpitaux, un diocèse, un ministère aient participé à « J’aime ma boîte 2017».
Michel Taube