Hors de nos frontières, et tout particulièrement en terre anglo-saxonne, la grandeur de la France semble trop souvent appartenir au passé. Il est vrai que la France du XXIème siècle n’est plus la grande puissance du XVIIème siècle, tout comme (le président) Jupiter n’est pas le (roi) soleil.
Paris, première destination touristique du monde, est appréciée à l’étranger en tant que merveilleux musée. Or si un musée est la vitrine du grand art, l’art vivant, l’art contemporain, l’art spectacle à la française peine à s’imposer hors de nos frontières, avec pour conséquence qu’un succès français à Londres ou à New York est souvent une gageure ou un doux rêve.
En matière de théâtre, à l’exception de quelques classiques comme Cyrano de Bergerac et Les Misérables, cette prouesse relèverait même du défi.
C’est pourquoi il faut applaudir au succès de la formidable pièce « Marie Antoinette : la dernière heure / The final Hour of Marie-Antoinette’s life » de et avec Bunny Godillot, qui a fait la joie des Londoniens au théâtre The Cockpit, Gateforth Street.
La mise en scène et l’interprétation sont à la hauteur du personnage et de son destin dramatique. Le spectateur partage le cachot de la reine, devenue citoyenne, et sa dernière heure, en compagnie de ses fantômes. Cette pièce rappellerait presque le dernier jour d’un condamné du grand Hugo… Un grand moment, inoubliable, où Histoire et modernité se rejoignent.
A revoir très bientôt sur les planches londoniennes et mondiales.
Marc Arthur
Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/bunny.godillot.7