Demain, nous achèterons tous un ticket de loto pour financer la rénovation de 18 monuments en péril du patrimoine français. Merci à Stéphane Bern pour son implication dans une cause qui ne relève pas que de l’intervention de l’Etat, des collectivités locales et des entreprises mais qui concerne tous les Français. Entretenir la mémoire, c’est mieux pour savoir comment bâtir notre avenir.
Mais pourquoi donc le jeu de grattage qui a été lancé il y a dix jours pour cette même cause est-il si cher ? 15 euros le ticket de MISSION PATRIMOINE, c’est quand même beaucoup. Est-ce à dire que la défense du patrimoine n’intéresserait que les joueurs aisés ? Le succès fulgurant des Journées européennes du patrimoine, lancées en 1984 par Jack Lang, aurait pu encourager la Française des Jeux à définir un tarif plus abordable.
Précisons que seuls 1,5243 euros (c’est précis) sont reversés à la Fondation du patrimoine et à la mission Stéphane Bern qui, elle, appelle à soutenir des centaines de monuments et de lieux de vie à restaurer.
Ceci dit, les 15 euros ne seraient pas dissuasifs puisque 2,5 millions de Français ont déjà acheté un ticket. Et qu’une joueuse dans le Finistère a déjà gagné le gros lot d’1,5 millions. Des buralistes en Ile de France et en Alsace nous avaient alerté sur cet engouement, tout en soulignant que dans les quartiers populaires le prix est vraiment dissuasif (merci à Sabrina, Alphonse, Mouss et Sylvain).
Et puis cette initiative nous incite à proposer que la Française des Jeux (publique ou future privatisée, très engagée dans la responsabilité sociétale des entreprises) consacre chaque semaine un tirage du Loto à une cause nationale d’intérêt général.
En attendant, rendez-vous ce week-end pour visiter les milliers de sites ouverts pour la Journée européenne du patrimoine.
A suivre…
Michel Taube
Notre nouvelle rubrique « Better life » s’intéresse aux enjeux de valeur dans le quotidien des Français.