Edito
10H44 - jeudi 27 septembre 2018

Google YouTube, vous n’avez pas retiré la vidéo raciste et violente de Nick Conrad ! La guerre civile n’aura pas lieu 1. La chronique laïque de Michel Taube

 

Un coup de poing dans la tête de tous les Français. Un de plus ! C’est l’effet qu’a fait la diffusion du clip et des paroles du rappeur Nick Conrad « Pendez les blancs ».

Pendant huit jours, YouTube a diffusé impunément un clip raciste, violent et odieux.

Hier, quelques heures après le déclenchement de l’affaire, et à la suite de la demande expresse du ministre de l’intérieur Gérard Collomb, le clip officiel de la chanson incriminée a été retiré. C’est ce que tous les médias ont annoncé.

Mais en fait, non ! Opinion Internationale révèle, avec d’autres, que le clip est toujours en ligne. Le voici :

[Finalement, cette video a été retirée à 15h, quatre heures après la diffusion de notre édito.]

Pendant la durée de rédaction de notre édito, 1500 personnes ont visionné cette vidéo.

Il est vrai que nous oscillons entre l’envie de les interdire définitivement de tout accès public et l’idée que ces actes de haine devraient être consultables sur Internet entourés d’un appareil critique et explicatif sur leur caractère illégal.

Il est inadmissible que les réseaux sociaux ne se donnent pas les moyens d’éradiquer de la Toile toutes les diffusions d’un texte, d’une parole ou d’une vidéo délictuels ou criminels. Il aurait suffi que Google Youtube mette un modérateur à plein temps sur l’observation de la Toile pour qu’ils retirent au fur et à mesure les posts interdits.

Il est temps que les réseaux sociaux se donnent les moyens d’agir dans les 24h suivant la révélation de propos illégaux. Dans cet esprit, la députée Laetitia Avia (LREM), l’enseignant franco-algérien Karim Amellal, le vice-président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) Gil Taïeb ont remis la semaine dernière un rapport sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur internet au premier ministre Edouard Philippe.

Il est urgent de légiférer. Pourquoi attendre 2019 ? Nous sommes en guerre et c’est dès son élection que le président de la République et le gouvernement auraient dû faire adopter une loi répressive. Mesdames, Messieurs les députés et sénateurs, prenez donc les devants et adoptez une loi audacieuse avant la fin de l’année 2018 !

Et il faut y y aller fort comme l’a fait l’Allemagne en adoptant des mesures vraiment dissuasives contre les internautes racistes mais aussi en direction des hébergeurs.

Car rien ne serait plus dissuasif que de voir les réseaux sociaux et autres Google encourir les mêmes peines que ceux qui les postent sur leurs supports. A l’instar de ce qui se faisait pendant des siècles : les imprimeurs pouvaient être poursuivis autant que les éditeurs de presse lorsque ces derniers publiaient des textes illégaux.

 

Michel Taube

Directeur de la publication