Aujourd’hui, selon l’UNESCO, seulement 28% des chercheurs sont des femmes et seulement 3% des Prix Nobel scientifiques leur ont été attribués. On peut parler d’anomalie pour ne pas dire de discriminations lorsque l’on sait que les hommes et les femmes sont représentés à parts égales dans les filières scientifiques au lycée.
Depuis sa création il y a vingt ans, la Fondation L’Oréal, aux côtés de l’UNESCO, s’engage pour faire croître la part des femmes dans la recherche scientifique.
En soutenant des femmes chercheuses dans le monde entier, la Fondation déploie des efforts plus particuliers en Afrique. Ainsi, le 6 décembre, à Nairobi au Kenya, 14 lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO ont été récompensées. [Vivez l’événement avec les meilleures photos de la cérémonie en fin d’article.]
Et découvrez chaque jour à la une d’Opinion Internationale le portrait d’une de ces lauréates (par ordre alphabétique de nom).
Aujourd’hui : Olaperi Okuboyejo – Nigeria
Olaperi Okuboyejo est doctorante à l’École de Sciences Informatiques et Mathématiques Appliquées, Université du Witwatersrand, Afrique du Sud. Elle travaille sur la Génération de commentaires automatiques améliorés pour l’apprentissage des expressions régulières
Générer des commentaires automatiques pour les étudiants en sciences de l’informatique
Olaperi Okuboyeio étudie actuellement les sciences informatiques à l’université du Witwatersrand en Afrique du Sud.Elle est titulaire d’un Bachelor en sciences informatiques de l’Université de Bells et d’un Master of sciences de l’Université de Convenant, toutes deux situées au Nigéria. Grâce aux mentions obtenues avec ses diplômes, que ce soit en premier ou en second cycle, elle s’est imposée comme la meilleure étudiante de l’école de sciences informatiques et mathématiques appliquées. « Je souhaite qu’on utilise la technologie pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Je travaille actuellement sur la génération automatique de commentaires pour les étudiants qui apprennent les expressions régulières (NDLR : un sujet d’étude en sciences de l’informatique) ».
Son sujet de thèse de doctorat vise à développer une technique pour générer automatiquement des commentaires pour les étudiants qui apprennent les expressions régulières.
Ce que l’on appelle « expressions régulières » est un sujet d’étude en théorie de la calculabilité faisant partie du cursus d’enseignement des étudiants en sciences de l’informatique. Cette règle est utilisée pour les correspondances de forme dans plusieurs domaines : langage de programmation des serveurs web, moteurs de recherche ou bien encore pour les processeurs de langage naturels.
Même si chaque jeune femme ayant décidé d’embrasser une carrière scientifique possède une histoire et un parcours personnels, la plupart des expériences qu’elle a vécues dans sa carrière n’ont pas été très différentes de celles de ses collègues hommes. « Sauf que maintenant je commence à avoir plus de charges (domestiques) en tant que femme mariée[…] Mais c’est vrai que je me suis toujours demandé pourquoi la science était l’apanage des hommes. Dans certaines situations, je me suis souvent retrouvée à être la seule femme et il est certain que le pourcentage de femmes scientifiques / ingénieures est relativement plus faible que celui des hommes », dit-elle.
Son avenir, elle le voit dans la recherche qu’elle veut contribuer à faire avancer pas à pas. « Il est certain que je suis dans une position privilégiée pour influencer la nouvelle génération de scientifiques qui arrive, en particulier les jeunes filles ».
En 2012, Olaperi Okuboyejo a été récompensée du « Pro-Chancellor’s Leadership Award for the Best Graduating Female Student with Outstanding Leadership Qualities » et du prix du « Best Graduating Student in the Department of Computer Science » de l’Université de Bells.En 2015, elle a reçu le prix de la meilleure diplômée du Département de Sciences et de Technologie de l’université Covenant. Elle a également reçu le prix du mérite des diplômés de l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud et a été l’une des deux lauréates régionales qualifiées pour le prochain tour du concours international de laboratoires FameLab, organisé à Johannesburg par l’Université de Witwatersrand.
Demain :
- le portrait de Andrea Wilson – Afrique du Sud
Les lauréates du Prix « For Women in Science Africa » L’Oréal UNESCO :
Takalani Cele – Afrique du Sud
Dr. Marilize Everts – Afrique du Sud
Charlene Goosen – Afrique du Sud
Harshna Jivan – Afrique du Sud
Dr Priscilla Kolibea Mante – Ghana