C’est un monument de l’art français qui nous a quittés. Tomi Ungerer, star aux Etats-Unis, en Allemagne, trop peu connu en France (nul n’est prophète en son pays ?), aura été l’un des plus grands dessinateurs, graphistes et artistes de la deuxième moitié du XXème siècle et de notre ère.
Cette âme de Strasbourg, qui héberge son œuvre dans le Musée qui porte son nom, dont sa vie et celle de sa famille ont épousé le sort de la capitale européenne des droits de l’homme, était à la fois illustrateur de presse (un Plantu sans frontière !), graphiste et auteur d’albums pour enfants (enfants de tous pays, lisez « Jean de la lune » ou « Les trois brigands ») et d’œuvres érotiques. Un homme moderne, universel en somme.
C’était tout Tomi Ungerer : en 2000, lorsque nous avons créé Ensemble contre la peine de mort et organisé en 2001 à Strasbourg le 1erCongrès mondial contre la peine de mort, l’artiste nous a offert cette œuvre coup de poing qui rappelait ses heures américaines où, dans les années 50 il connut la gloire et dénonça la guerre du Vietnam et les affres de la démocratie américaine.
Ses oeuvres accomplissaient le dessein de « l’art engagé », au sens le plus fort des deux termes.
Merci Tomi !
Michel Taube
Pour (re)découvrir Tomi Ungerer, lire le dossier des DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace) : https://www.dna.fr/culture/tomi-ungerer