La révolution algérienne est en marche
D’une semaine à l’autre, on comprend que plus rien n’arrêtera la révolution algérienne. C’est le sens de la mobilisation toujours croissante du peuple algérien qui refuse de se faire berner par les manœuvres dilatoires du pouvoir en place. Vendredi 29, ils étaient des millions dans les rues d’Algérie et une grève générale commence dans le pays ce dimanche.
Avec le nombre, le pacifisme du mouvement est son arme maîtresse : le pouvoir ne sait que faire face à ce calme, face à cette joie collective qui écarte les peurs et libère les énergies. On croyait la violence intrinsèque à un peuple algérien travaillé par une histoire souvent sanglante ? C’est le récit construit par le régime qui a fait oublier les réalités d’un peuple grandi contre et entre les mailles d’un régime tétanisant.
Cette lame de fond va emporter tous les anciens du régime. Le message des Algériens est clair : le problème n’est pas Bouteflika mais le système « armée – FLN » qui monopolise et gangrène tous les pouvoirs depuis l’indépendance. Tous ceux qui y ont participé en feront les frais. Des Ali Benflis, ancien premier ministre du régime, hier bien parti pour offrir une alternative, prennent un sérieux coup de vieux.
Certains craignent l’aventure, l’anarchie, l’islamisme ? Même un Kamel Daoud se veut rassurant. Que les diasporas émigrées pour échapper à la corruption du régime rentrent en Algérie reconstruire le pays et l’avenir sera devant la deuxième République algérienne naissante.
La révolution algérienne est de l’importance des révolutions française et tunisienne ! Merci amis Algériens !
Le machin Europe passera-t-il (l’heure) d’été
Pourquoi tout ce qui passe dans les mains de l’Union Européenne est-il si compliqué ? C’est un partisan de l’Union Européenne qui s’en plaint ici ! Même le changement d’horaire, en l’occurrence le maintien de l’heure d’été pour une majorité de Français si l’on en croit les sondages, devient une arlésienne ou une affaire d’Etat. Le Parlement Européen a pourtant voté en février dernier pour en finir avec cette idée.
Et voici que la Commission Européenne a encore besoin de deux années pour trancher la question.
Je propose que le 10 avril, lorsque le Conseil européen se réunira pour tenter de trouver une issue définitive au Brexit, les chefs d’Etat et de gouvernement commencent par une mise en bouche… Qu’ils prennent une heure, 60 minutes, pas une seconde de plus, pour voter : oui ou non, on maintient le changement d’horaire. Et si non, on maintient l’heure d’hiver ou l’heure d’été.
C’est impossible de faire simple parfois ?
Le 1eravril cette année, ce sera forcément du fish and chips !
Inutile de faire un poisson d’avril cette année : les Anglais s’en chargent pour nous. Après avoir rejeté à trois reprises le projet d’accord entre l’Union Européenne et Theresa May sur le Brexit, voilà qu’en ce 1eravril, la Chambre des communes votera à six reprises sur des scénarios théoriques de sortie de crise. Mais seulement à titre indicatif ! La mascarade continue et la démocratie représentative en prend un sérieux coup.
Décernons à David Cameron (c’est quand même lui qui a joué à la roulette russe) et Theresa May un poisson d’avril d’honneur !
Michel Taube