L’arrestation de Julian Assange sonne-t-elle comme un glas pour les lanceurs d’alertes ? Compromet-elle l’accès à une information objective, condition d’un Etat de droit et d’une démocratie véritable ? Ou au contraire, n’est-elle qu’une conséquence naturelle d’une procédure pénale engagée pour viol à l’encontre de l’intéressé ? Peu probable, car l’affaire a été classée sans suite par la justice suédoise… La faute à Trump (et à Obama lorsqu’il était président), clame Julien Assange, l’Amérique ne lui pardonnant pas d’avoir divulgué des documents secrets, ce qui pose la question du périmètre du secret-défense : outil légitime de protection des intérêts des Etats ou fourre-tout pour dissimuler des coulisses peu présentables ?
Michel Taube
Ce jeudi, le fondateur du site Wikileaks, Julian Assange, a été arrêté par la police britannique à Londres. Le lanceur d’alerte, visé par un mandat d’arrêt du tribunal londonien de Westminster Magistrates, était réfugié à l’ambassade équatorienne de Londres depuis juin 2012.
Dans un communiqué publié ce jeudi 11 avril, la police britannique a annoncé avoir arrêté le fondateur de Wikileaks, Julian Assange. Les autorités affirment avoir été autorisées à pénétrer dans l’ambassade, après que le gouvernement équatorien a retiré l’asile à Julian Assange. Ce dernier, expert en informatique, va être « présenté au tribunal de Westminster dès que possible « , a précisé la police.
Pour rappel, Julian Assange s’était réfugié à l’ambassade d’Equateur pour ne pas avoir à être envoyé en Suède où il était accusé de viol. Bien que l’affaire en question ait été classée, un mandat d’arrêt britannique est toujours en cours pour non-respect de ses engagements en matière de liberté conditionnelle.
De son côté, Julian Assange dénonce une opération du gouvernement américain visant à le juger et à le faire condamner à mort pour la publication de milliers de documents secrets sur le site WikiLeaks (site où l’on trouve notamment les Macron Leaks).
Guillaume Asskari