A l’approche de la COP25, le président chilien Sebastian Piñera a récemment affirmé que plus aucune centrale thermique à charbon ne sera construite. L’objectif : remplacer ces centrales polluantes par des sources d’énergies renouvelables.
Le Chili a sifflé le coup d’envoi de la COP25 avec une annonce forte : le gouvernement de Sebastian Piñera, qui souhaite parvenir à l’horizon 2030 à une production de 70% d’énergies renouvelables, a annoncé le 11 avril qu’il ne construira plus de centrale thermique à charbon. « Nous travaillons avec un sentiment d’urgence et une ambition très grande. Nous voulons progresser jusqu’à la décarbonation de notre production énergétique : au Chili, nous n’allons plus construire de centrale thermique à charbon », a expliqué le chef d’Etat du Chili [en photo avec la ministre de l’Environnement, Marcela Cubillos Sigall] lors d’une conférence au palais présidentiel de la Moneda.
Pour rappel, début 2018, le ministre chilien de l’Energie s’était engagé à éliminer les centrales thermiques au charbon d’ici à 2050. A l’époque, ce pays d’Amérique du Sud avait signé un accord avec l’entreprise française Engie, l’entreprise italienne Enel et les chiliennes AES Genes et Colbun pour éliminer progressivement ce type de centrales.
Face à une cause climatique planétaire, le Chili a décidé de prendre les devants pour montrer l’exemple aux pays sceptiques concernant les énergies renouvelables. Le pays hôte de la prochaine COP25, qui s’est porté volontaire pour organiser cet événement après le désistement du Brésil, espère bien « changer les consciences de certains investisseurs ». Pour appuyer son argumentaire en faveur de la protection de l’environnement, au Chili 93 % des investissements dans le secteur de l’énergie concernent les énergies vertes dites renouvelables.
Du 2 au 13 décembre prochain à Santiago, la 25ème édition de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP25) rassemblera des représentants de plus de 196 pays pour parler de plusieurs thématiques dont la protection des océans et de l’Antarctique, de la reforestation, de la protection des écosystèmes et de la biodiversité. « Ce sera l’occasion pour le pays et pour le monde entier de prendre vraiment conscience que le temps presse et que chaque jour, les objectifs sont plus urgents, qu’ils doivent être plus ambitieux et plus exigeants », a rappelé Sebastian Piñera.
Guillaume Asskari
Chroniqueur Amériques Latines