Edito
09H34 - lundi 29 avril 2019

Gilets jaunes : le 1er mai, la convergence des luttes n’aura pas lieu. L’édito de Michel Taube et son passage sur BFMTV samedi 27 avril.

 

Samedi 27 avril 2019, il s’est passé un fait important dans la petite histoire des gilets jaunes. Devenus jaunes pâles à force de rassemblements en perte de vitesse, les gilets jaunes ont défilé avec des gilets rouges. Ces gilets rouges, ce sont principalement des militants de la CGT et de Sud.

Si donc la convergence des luttes consiste à ce que le 1ermai, pour la Fête du travail, les gilets jaunes fassent alliance avec la CGT, et, ne les oublions pas, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot du NPA, alors, non la convergence des luttes restera marginale. La CFDT et FO, confédérations syndicales bien plus puissantes que la CGT qui est en perte de vitesse, ne les suivront pas.

Sur BFMTV samedi 27 avril 2019 au soir, invité par Céline Pitelet de Week-End Direct, il nous a été donné de commenter cette convergence des gilets jaunes et rouges avec Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du travail. Cette convergence participe de la violence des revendications de certains de ces militants. Leur violence, coagulée à des black blocks attendus nombreux le 1er mai, n’est pas que physique. Ce qui n’enlève rien à la légitimité de la colère qui a déclenché le mouvement et que le pouvoir exécutif peine à transformer en solutions. Mais la réalité est que l’infiltration des gilets jaunes par des mouvements et des militants d’extrême-gauche a pleinement réussi et change la nature du mouvement.

Le mouvement des gilets jaunes est devenu clairement insurrectionnel. C’est pourquoi désormais, jusqu’à preuve du contraire, nous n’appellerons plus les rassemblements du samedi « Acte » mais « Sédition » 24, 25 et suivants.

Et les Ultimatums mensuels (on se souvient des Champs-Elysées le 16 mars) seront pour nous désormais rebaptisés en « Insurrection 3 » pour le 1er mai.

 

Michel Taube

Directeur de la publication

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