Qui de Cédric Villani, de Benjamin Griveaux et de Hugues Renson est le plus connu dans le monde ?
Paris est une capitale mondiale et gagnerait à ce que son prochain maire soit une personnalité internationale déjà reconnue et appréciée. Certes, Paris doit être dirigée, administrée, comme tout collectivité territoriale, avec toutes les contraintes et obligations que cela suppose en termes de transport, de logement, de logistique urbaine. Les compétences et la rigueur de Benjamin Griveaux lui permettrait, à n’en point douter, d’assurer ces missions de service public.
Mais dans un monde où les métropoles se concurrencent de plus en plus, préserver et même accroître son rayonnement international est une priorité. Surtout à l’heure où, à son corps défendant, Londres va subir un Brexit que son intelligentsia et ses forces vives ont tant décrié mais en vain.
Or nous avons l’artiste Villani !
Imaginez, un Prix Nobel (ou c’est tout comme avec sa Médaille Field de mathématiques) à la tête de Paris ? Les maths, ce n’est pas très glamour pour la ville la plus romantique du monde… sauf avec ce mathématicien hors norme.
Car Cédric Villani est une rock star… Il n’est pas l’ancien guitariste de Led Zeppelin mais la rock star de l’innovation, un rêveur fou et pragmatique qui saurait faire de Paris une smart city tout en la rendant plus fraternelle. Un homme libre dans les sciences et la politique.
Imaginez un peu : Cédric Villani, Maire de Paris… Cela aurait de la gueule !
Un look de Rock star, donc, plus que de politicard. Avec sa lavallière, l’homme qui promeut une industrie française de l’intelligence artificielle, a un charme désuet, une part de vintage dans un océan de modernité.
Il serait bien dommage que LREM, puis les Parisiens, ne saisissent pas l’extraordinaire occasion d’installer à la tête de la capitale cet homme hors du commun, non seulement génie des mathématiques, et à ce titre, artiste (son grand-père paternel n’est d’ailleurs autre que le peintre Mario Villani), mais aussi esprit innovant et imaginatif, qui saura négocier mieux qui quiconque les virages décisifs qui se profilent à l’horizon de Paris.
Cécric Villani saura employer son esprit mathématique et imaginatif pour relever un des défis majeurs de la prochaine mandature parisienne : l’équation entre la nécessité des transports et le respect de l’environnement, qu’Anne Hidalgo a réussi à opposer, hante tous les esprits parisiens. Car si aujourd’hui, une grande majorité d’entre eux partage l’objectif final de l’actuelle locataire de l’Hôtel de ville, sa méthodologie dogmatique exaspère même ceux qui n’ont pas de voiture, et ceux qui l’avaient soutenue en 2014…
Et puis l’alternance, c’est le poumon de la démocratie : les années Delanoë – Hidalgo ont rendu de grands services aux Parisiens. Mais il est peut-être temps, enfin, de renouveler les cadres dirigeants de la Ville lumière. Un défi à la portée d’un Villani qui a révélé pendant sa campagne d’investiture qu’il a Paris chevillée au corps.
Pour l’avoir croisé à plusieurs reprises, notamment dans les Hebdos d’Opinion Internationale, l’artiste est d’abord un Monsieur, parce que simple, humain et accessible, tout en étant tellement plus brillant que nombre de ses rivaux dont les gesticulations grandiloquentes ne parviennent à dissimuler la vacuité de la pensée politique profonde. Cédric Villani se distingue des politiciens d’appareil, formaté pour faire carrière, et dont la politique se résume trop souvent à conquérir puis à se maintenir au pouvoir.
Au final, Benjamin Griveaux serait certainement un bon Maire mais il a un peu trop l’allure (déjà !) de l’apparatchik de LREM, de groupie du pianiste (suivez mon regard…) alors que Cédric Villani, soutenu par Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton, là aussi deux personnalités très libres, constitueraient un trio créatif, efficace et moderne.
Au fond, que pensez-vous de l’idée : Benjamin Griveaux, premier adjoint du Maire Cédric Villani ? Avec Hugues Renson également à ses côtés ?
L’ancien président du comité de soutien d’Anne Hidalgo est peut-être le seul à pouvoir ravir la Mairie de Paris à son actuelle locataire qui est loin d’avoir perdu une bataille à peine commencée.
Michel Taube