Actualité
19H06 - mardi 16 juillet 2019

La démission de De Rugy, L’Iran, Tati, Apollo 11, l’actualité du 16 juillet en 4 photos

 

François de Rugy et son épouse Séverine de Rugy au défilé du 14 juillet 2017 à Paris – AFP/Archives / ALAIN JOCARD

Pris dans la tourmente, Rugy démissionne et dénonce un « lynchage »

Après une semaine de polémiques autour de repas fastueux lorsqu’il présidait l’Assemblée, François de Rugy a annoncé mardi sa démission du ministère de l’Ecologie, dénonçant un « lynchage médiatique » alors qu’il s’apprêtait à défendre le projet de loi énergie et climat.

Emmanuel Macron a dit respecter la « décision personnelle » du ministre « pour qu’il puisse se défendre pleinement et librement », a affirmé l’Elysée à l’AFP.

Cela ne devait être qu’une réunion de travail « classique », mais l’entretien mardi matin à Matignon entre M. de Rugy et Edouard Philippe a en réalité acté la sortie du gouvernement de son N.2, englué dans une série de révélations.

Trente minutes avant de se présenter à l’Assemblée pour la séance de Questions au gouvernement où, contre toute attente, la démission n’a pas été abordée, M. de Rugy a fait savoir par un communiqué qu’il se retirait, « trop attaché à l’écologie pour accepter que (notre) action écologique soit affaiblie par des mises en cause personnelles incessantes ».

« La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement la mission que m’ont confiée le Président de la République et le Premier ministre », a encore mis en avant M. de Rugy.

M. de Rugy, âgé de 45 ans, s’est aussi indigné contre « la volonté de nuire, de salir, de démolir » de Mediapart qui a en premier dévoilé mardi dernier des agapes dispendieuses lorsqu’il était président de l’Assemblée entre juin 2017 et septembre 2018. En ce sens, le député de Loire-Atlantique a affirmé avoir « déposé ce matin (mardi) une plainte pénale en diffamation » contre le site d’investigation.

Dénonçant des attaques sur la base de « photos volées, de ragots, d’approximations, d’éléments extérieurs à ma fonction », M. de Rugy s’est aussi dit « soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques ».

Dans le même temps, Mediapart a indiqué dans un tweet avoir « envoyé hier soir (lundi soir, ndlr) des questions en vue de la publication d’une nouvelle enquête » et a immédiatement mis en ligne un article mettant en question l’utilisation de ses frais professionnels en tant que député.

Outre la dizaine de repas organisés à l’hôtel de Lassay, M. de Rugy est également soumis à une « inspection » diligentée par le secrétaire général du gouvernement pour des travaux entrepris dans son logement de fonction.

D’autres révélations embarrassantes se sont succédé, concernant notamment le logement HLM de sa directrice de cabinet qu’il a limogée, la participation à un dîner « hors agenda » avec des lobbyistes du monde de l’énergie.

 


 

Vue générale de Téhéran – AFP/Archives / ATTA KENARE

L’Iran confirme l’arrestation d’une universitaire franco-iranienne

L’Autorité judiciaire a confirmé mardi l’arrestation en Iran de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, dans un contexte de vives tensions entre Téhéran et les pays occidentaux.

L’arrestation de cette éminente anthropologue spécialiste de l’islam chiite, la dernière en date d’un nombre indéterminé de binationaux détenus en Iran, a été annoncée la veille par Paris qui a demandé des « clarifications » et « une autorisation sans délai pour un accès consulaire ».

Le prestigieux institut Sciences Po-Paris, où travaille Mme Adelkhah, 60 ans, a dénoncé une arrestation « inadmissible et révoltante », affirmant « tout mettre en œuvre pour que notre collègue Fariba soit libérée dans les plus brefs délais et les meilleures conditions ».

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Téhéran,le porte-parole de l’Autorité judiciaire Gholamhossein Esmaïli, a affirmé que Mme Adelkhah « fait partie des suspects qui ont été arrêtés récemment », sans donner la moindre information supplémentaire sur son cas.

« Etant donné la nature de l’affaire (…) le moment n’est pas encore venu de donner des informations sur son cas », a-t-il dit dans cette conférence de presse diffusée en ligne sur Mizan Online, l’agence de presse de l’Autorité judiciaire.

Interrogé si les autorités avaient répondu à la demande d’accès consulaire à Mme Adelkhah, M. Esmaïli a répondu là encore qu’une « décision (serait) prise au moment approprié ».

Ne reconnaissant pas la double nationalité, l’Iran n’accorde généralement pas d’accès consulaire aux détenus binationaux.

 


 

Facade du magasin Tati de Barbès (Paris), le 18 septembre 2012 – AFP/Archives / Joël SAGET

Treize magasins Tati vont fermer, seul celui de Barbès gardera ce nom

Le site historique du boulevard Barbès à Paris sera bientôt le seul Tati en France, son propriétaire depuis deux ans ayant décidé de fondre l’enseigne dans sa quasi-totalité au sein de Gifi, avec au passage la fermeture de 13 autres magasins Tati en difficulté.

En 2020, « il ne restera qu’un seul Tati en France, celui de Barbès » à Paris, a annoncé mardi à l’AFP Philippe Ginestet, le président du groupe GPG, en précisant que la centaine d’autres magasins de l’enseigne au vichy rose passeront sous pavillon Gifi.

Cette « réorientation stratégique » répond à « une logique économique et sociale de préservation des emplois », les tests effectués par le groupe démontrant que les Tati déjà passés en Gifi dégagent de meilleurs chiffres d’affaires, a expliqué M. Ginestet, propriétaire des deux marques.

Annoncée mardi en CCE, elle s’accompagnera d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant à la fermeture des 13 magasins Tati « qui affichent des pertes durables » et la suppression des postes de 189 collaborateurs pour qui « des mesures de reclassement » seront mises en place.

Propriété du groupe Eram depuis 2004 après avoir été fondée en 1948 par Jules Ouaki, l’enseigne au vichy rose, en difficulté, avait été mise en vente en mars 2017 puis placée en redressement judiciaire.

Le groupe GPG de Philippe Ginestet, fondateur des magasins Gifi, avait été alors choisi pour reprendre les 109 magasins et 1.428 salariés, avec la promesse de maintenir l’enseigne Tati.

 


 

Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin (de gauche à droite), le 30 mars 1969 au centre spatial Kennedy – NASA/AFP / HO

Les astronautes d’Apollo 11 ont décollé il y a 50 ans

C’était il y a 50 ans jour pour jour : le 16 juillet 1969, les trois astronautes américains de la mission Apollo 11, Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, décollaient pour la Lune depuis la Floride, eux qui allaient marquer l’Histoire et changer la vision qu’a l’humanité de sa place dans l’univers.

« Nous, l’équipage, nous sentions le poids du monde entier sur nos épaules, nous savions que nous serions regardés par tous, amis comme ennemis », a déclaré mardi Michael Collins, 88 ans, sur le mythique pas de lancement 39A du centre spatial Kennedy pour lancer les festivités.

Le pilote du module de commande était invité par la Nasa, qui organise toute la semaine une série d’événements pour faire revivre cet aller-retour historique.

L’équipage avait mis quatre jours pour atteindre la Lune. Le module lunaire, Eagle, avec Armstrong et Aldrin à bord, a aluni le 20 juillet 1969 à 20H17 GMT, et Armstrong en est sorti quelques heures plus tard, posant le pied sur la Lune à 02H56 GMT le 21 juillet 1969 — tard aux Etats-Unis, et en pleine nuit pour l’Europe.

Michael Collins était resté seul en orbite lunaire dans la capsule principale, Columbia, seul moyen de transport pour revenir sur Terre.

« On m’a toujours demandé si je n’étais pas la personne la plus seule du système solaire quand j’étais tout seul en orbite », a-t-il raconté mardi. « Et la réponse est non, je me sentais bien! »

 

Café et musique

« J’étais très heureux d’être là où j’étais et de voir cette mission très difficile être menée à bien », a-t-il ajouté. « Je savourais un bon petit café, et j’avais de la musique si je voulais (…). J’ai vraiment profité de tout ce temps passé tout seul ».

La Nasa lui a proposé d’être le commandant de la mission Apollo 17, en 1972, mais il a refusé, pour ne pas passer trois années supplémentaires éloigné de sa famille, a-t-il expliqué.

Buzz Aldrin, deuxième homme à avoir marché sur la Lune, se fait plus rare, mais il a participé à quelques événements, comme un gala samedi dernier en Californie où le billet le moins cher coûtait 1.000 dollars.

Alors qu’il devait participer aux célébrations, il n’est finalement pas apparu mardi, sans qu’aucune explication ne soit donnée.

L’homme de 89 ans, actif sur Twitter et toujours excentrique avec ses chaussettes aux couleurs du drapeau américain, a connu des soucis de santé et de famille, culminant en un conflit judiciaire avec ses enfants concernant ses finances, qui s’est réglé par une trêve en mars dernier.

Le commandant Armstrong est quant à lui mort en 2012. Seuls quatre des 12 hommes à avoir foulé la surface lunaire sont encore en vie.

« J’imagine toujours un vol vers la Lune comme une longue chaîne d’évènements fragiles », a dit Michael Collins mardi, détaillant comment la mission était divisée en plusieurs petits objectifs, comme ralentir pour entrer dans l’orbite lunaire.

 

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