Pour lancer mon premier #, l’actualité sur Hong Kong s’impose à moi-même pour trois raisons. Je suis d’abord personnellement touché en raison de liens familiaux et d’amitiés avec cette ville. Je crois que cette région est belle et bien à la croisée des chemins. Et je suis très attaché à la défense des libertés fondamentales qui sont remises en cause sur ce bout de territoire chinois.
Lorsque l’on parle de Hong Kong, la première photo qui nous vient spontanément, c’est le symbole d’un capitalisme à outrance, la ville qui détient le plus de gratte-ciel au Monde, une des plus grandes places financières avec le plus de traders au mètre carré, bref la politique du business first…
Alors, soyons honnête : notre première réaction face à ces manifestations qui font suite à celles des parapluies de 2014, n’est-elle pas d’être assez dubitatif ? Mais pourquoi ces manifestations ? Pour défendre des privilèges ? De quoi se plaignent ces gens qui savaient bien qu’en acceptant le deal signé en 1997 avec la Chine cela aurait forcément des répercussions politiques ? Pourquoi méritent-ils notre soutien ?
Cette première réaction est évidemment compréhensive mais si nous ouvrons plus nos yeux (pour moi un peu plus compliqué J), je crois qu’il faut absolument sortir des clichés « carte postale » de cette ville qui vit une situation très dangereuse. En effet, à côté de la liberté de commercer, il y a bien la prise de conscience par ses habitants de la liberté démocratique. Ce doux « parfum » historique de démocratie qu’ils ont pris pour acquis est bien mis en danger par le régime politique chinois.
Lorsque nous voyons les manifestations monstres (2 millions sur les 7 millions d’habitants), la grève (oui la grève !) générale, les centaines d’avocats, les milliers de fonctionnaires, les séniors, l’église catholique, et pour terminer cette jeunesse incroyable qui porte la défense de ses libertés, je me dis tout simplement que c’est incroyablement historique et cela force un minimum de soutien et de respect.
Alors, oui, cette ville défend certainement son avenir économique mais bien aussi ses libertés fondamentales. L’avenir, ces prochains jours cruciaux, mérite toute notre attention, nous les peuples démocrates, mais aussi la classe politique.
Car le casse-tête nommé Hong Kong est d’abord chinois !