Actualité
18H39 - dimanche 18 août 2019

Hong Kong, Washington et Pékin, disparition d’un glacier en Islande, mort de Peter Fonda, l’actualité du week end en 4 photos

 

A Hong Kong, la plus grande manifestation pro-démocratie depuis plusieurs semaines

Des dizaines de milliers de personnes rassemblées au Parc Victoria, le 18 août 2019 à Hong Kong – AFP / ISAAC LAWRENCE

 

Des centaines de milliers de manifestants pro-démocratie ont envahi dimanche les rues de Hong Kong, bravant la police et des trombes d’eau pour montrer que leur mouvement reste populaire en dépit des violences et des menaces d’intervention de Pékin.

La mobilisation, qui a débuté en juin et est sans précédent dans l’ex-colonie britannique, avait vu son image ternie cette semaine par des scènes de violences après cinq jours de sit-in dans l’aéroport.

Pour couper court aux accusations de « terrorisme » qui ont émané du gouvernement central chinois, un appel à un rassemblement « rationnel et non violent » pour dimanche avait été lancé par le Front civil des droits de l’Homme (FCDH). Selon cette organisation non violente, plus de 1,7 million de personnes ont défilé dimanche, soit la plus forte mobilisation depuis des semaines.

« Ce fut une longue journée et nous sommes très fatigués, mais voir autant de gens marcher pour Hong Kong sous la pluie, ça donne de la force à tout le monde », a lancé un des manifestants, Danny Tam, 28 ans.

En début d’après-midi, la foule s’était d’abord massée sous une pluie battante dans le Parc Victoria, au coeur de l’île de Hong Kong, formant une mer de parapluies multicolores. Les manifestants ont ensuite défilé en direction du quartier d’Admiralty, plus à l’ouest, bravant l’interdiction de la police qui n’avait autorisé qu’un rassemblement statique dans le parc.

Tard dimanche soir, des centaines de manifestants masqués tournaient autour du siège du gouvernement, scandant « Reprenons Hong Kong, révolution de notre temps ».

 


 

Washington et Pékin tentent de relancer les négociations commerciales

Larry Kudlow, à Washington le 6 août 2019 – AFP / SAUL LOEB

 

Washington et Pékin tentent activement de remettre sur les rails les négociations pour mettre un terme à la guerre commerciale qui les oppose, a expliqué dimanche le principal conseiller économique de Donald Trump. « Si les négociations reprennent de façon substantielle, alors nous ferons venir la Chine à Washington pour une réunion des chefs négociateurs afin de poursuivre les discussions », a expliqué Larry Kudlow lors de l’émission Fox News Sunday.

Selon M. Kudlow, ce sont les hauts fonctionnaires des deux camps qui doivent pour l’heure se parler au téléphone « dans la semaine ou les 10 jours à venir » afin de tenter de défricher le terrain.

Les déclarations du conseiller de la Maison Blanche laissent toujours planer le doute sur l’arrivée d’une délégation chinoise à Washington au courant du mois de septembre, qui devait faire suite à une visite à Shanghai du représentant au Commerce Robert Lighthizer et du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. M. Kudlow souligne toutefois que la conversation téléphonique qui a eu lieu mi-août dans la foulée de Shanghai entre MM. Lighthizer et Mnuchin et les négociateurs chinois Liu He et Zhong Shan « a été bien plus positive que ce qu’ont rapporté les médias ».

Les marchés financiers, rendus extrêmement nerveux par toute une série de signes d’un fort ralentissement de l’économie mondiale –notamment à cause de la guerre que se livrent les deux premières économies du monde–, scrutent la moindre information sur ce front et réagissent fortement.

M. Kudlow n’a d’ailleurs eu cesse de marteler un message positif sur la croissance américaine: « N’ayons pas peur d’être optimiste ».

 


 

L’Islande commémore la disparition de son premier glacier victime du réchauffement

Glacier islandais disparu – AFP / Jonathan WALTER

 

Comme un symbole pour attirer l’attention, l’Islande va dévoiler dimanche une plaque à la mémoire de l’Okjökull, premier glacier de l’île à avoir perdu son statut, englouti par le réchauffement, l’occasion pour les scientifiques d’alerter sur les conséquences du dérèglement climatique.

La plaque commémorative doit être inaugurée vers 14h00 GMT, sur le site de l’ancien Okjökull (littéralement « glacier Ok » en islandais), dans l’ouest de l’île.

La Première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir et l’ancienne commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme Mary Robinson sont notamment attendues lors de la cérémonie.

« Il s’agira du premier monument érigé en l’honneur d’un glacier disparu à cause des changements climatiques dans le monde », avait déclaré en juillet Cymene Howe, professeure d’anthropologie à l’Université Rice aux Etats-Unis, à l’initiative du projet. Avec cette plaque en lettres d’or titrée en islandais et en anglais « Une lettre pour l’avenir », les chercheurs espèrent sensibiliser la population face au déclin des glaciers et aux effets du changement climatique. La plaque porte également la mention « 415 ppm CO2 », en référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré dans l’atmosphère en mai dernier.

« En commémorant un glacier déchu, nous voulons mettre l’accent sur ce qui est en train de disparaître – ou de mourir – dans le monde entier, et attirer l’attention sur le fait qu’il s’agisse de quelque chose qui a été ‘accompli’ par les hommes, bien que nous ne devions pas en être fiers », explique Cymene Howe, citée dans un communiqué. « Les discussions sur le changement climatique peuvent être très abstraites, accompagnées de nombreuses statistiques catastrophiques et des modèles scientifiques complexes (…) incompréhensibles », ajoute-t-elle. Ainsi, juge la professeure, « un monument à la mémoire d’un glacier disparu peut-être un bon moyen d’appréhender ce à quoi nous sommes aujourd’hui confrontés ».

Selon la chercheuse et son confrère Dominic Boyer, l’Islande perd environ onze milliards de tonnes de glace chaque année. Les scientifiques craignent la disparition des quelque 400 glaciers que compte l’île subarctique d’ici 200 ans.

 

 


 

Mort de Peter Fonda, star du film « Easy Rider » et icône d’une génération

GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / Sonia Recchia

 

L’acteur américain Peter Fonda, rendu célèbre par son rôle de motard dans le film « Easy Rider » (1969) qu’il avait co-écrit, est mort vendredi matin à son domicile de Los Angeles à l’âge de 79 ans, laissant orpheline toute une génération marquée par ce long-métrage entré dans la légende. Fils de la star d’Hollywood Henry Fonda, petit frère de Jane Fonda et père de Bridget Fonda, Peter Fonda est mort d’un arrêt respiratoire provoqué par un cancer du poumon, a indiqué son publiciste dans un communiqué.

« Tandis que nous pleurons la perte de cet homme doux et gracieux, nous souhaitons aussi célébrer son esprit indomptable et son amour de la vie. En l’honneur de Peter, portez un toast à la liberté, s’il vous plaît », conclut le communiqué signé de sa famille. « Je suis très triste. C’était mon gentil petit frère adoré. Le bavard de la famille. J’ai passé des moments merveilleux seule avec lui ces derniers jours. Il est parti en riant », a dit Jane Fonda dans une déclaration transmise à l’AFP.

« Easy Rider », écrit par Peter Fonda, Dennis Hopper et Terry Southern, interprété par les deux premiers et réalisé par Hopper, est l’un des films étendards de la contre-culture américaine des années soixante. Il évoque la quête de liberté à travers une odyssée à moto dans les grands espaces du sud-ouest américain.

L’image de Peter Fonda les jambes étendues sur son chopper Harley-Davidson peint aux couleurs du drapeau américain est emblématique du cinéma de cette époque. Un exemplaire de cette moto s’était vendu aux enchères 1,35 million de dollars en 2014.

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