Encore et toujours des artistes censurés sur Facebook…
Vanecha Roudbaraki est une artiste-peintre iranienne, qui vit en France depuis trente ans. Elle tenta de publier sur Facebook et Instagram l’un de ses nouveaux desseins, destinés à illustrer un ouvrage à paraître, « Les ponts exilés de Paris », de Houshang Asadi. Il représente la Statue de la Liberté, nue, mais dénuée de toute connotation sexuelle, de toute provocation. Mais si les censeurs de Facebook, comme d’ailleurs ceux de Google/Youtube, ne semblent guère choqués par les images ou vidéos les plus violentes et sanguinolentes, le moindre sein provoque chez eux un effroyable émoi. C’est bien le signe de cette puribonderie américaine qui envahit le monde.
Dans le monde idéal de Facebook, jamais des oeuvres comme « L’origine du monde » de Gustave Courbet n’auraient vu le jour…
Vanecha Roudbaraki en est restée choquée : « ces pratiques me rappellent ma jeunesse iranienne sous le joug des ayatollahs où la liberté d’expression était censurée de la même manière ».
Opinion Internationale se fait une joie de publier ci-dessous ce dessin censuré le 4 septembre, et demande à Facebook (propriétaire d’Instagram) de revenir sur sa décision. Il n’y a d’art que l’art libre. Et il n’y a pas de liberté sans art.
Michel Taube