Actualité
12H17 - jeudi 17 octobre 2019

L’incroyable lettre de Trump adressée à Erdogan

 

« Trouvons un bon accord », suggère M. Trump dans cette missive dont l’authenticité a été confirmée.

« Vous ne souhaitez pas être responsable du massacre de milliers de personnes, et je ne veux pas être responsable de la destruction de l’économie turque — ce que je ferais (si nécessaire) », écrit le président américain.

« L’Histoire vous jugera d’un oeil favorable si vous agissez de façon juste et humaine. Elle vous considérera à jamais comme le diable si les choses se passent mal », met en garde M. Trump, sans autre précision.

« Ne jouez pas au dur! Ne faites pas l’idiot ! », conclut le locataire de la Maison Blanche.

« Je vous téléphonerai plus tard ».

Datée du 9 octobre, elle a été adressée au président turc le jour où il a lancé ses troupes à l’assaut des Kurdes dans le nord de la Syrie.

 

Donald Trump a défendu mercredi bec et ongles le retrait des troupes américaines de Syrie, minimisant la menace qui pèse sur les forces kurdes et faisant l’éloge d’une incroyable lettre adressée à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Vantant une approche « brillante d’un point de vue stratégique », le milliardaire républicain a balayé un à un tous les arguments de ses nombreux détracteurs sur ce dossier, y compris au sein de son propre camp.

Quelques heures avant le départ du vice-président Mike Pence pour Ankara, où il espère convaincre les Turcs de mettre fin à leur invasion dans le nord de la Syrie visant les Kurdes, le président a pris ses distances avec le conflit en cours.

« Si la Turquie pénètre en Syrie, c’est une affaire entre la Turquie et la Syrie, ce n’est pas une affaire entre la Turquie et les Etats-Unis comme beaucoup de gens stupides voudraient vous le faire croire », a-t-il lancé.

Une réunion organisée peu après avec les leaders démocrates à la Maison Blanche a donné lieu à un vif affrontement, Donald Trump qualifiant Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, de « politicienne de bas étage ».

« Nous avons vu le président craquer, c’est triste à dire », a relaté cette dernière après la rencontre au cours de laquelle il a, selon les démocrates, vanté sa lettre « agressive » à M. Erdogan.

Le courrier en question, qui a fuité peu après, a suscité la stupeur à Washington.

 

Jerome CARTILLIER

Allemagne : Olaf Scholz dans la tempête politique

L’Allemagne, ce modèle de stabilité économique et politique en Europe, se trouve aujourd’hui plongée dans une crise inédite, conséquence de l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz. Si l’on pensait que le chancelier…