C’est dans le petit patelin de Aïn Khadra de la Wilaya de M’sila en Algérie, que Azzedine Mihoubi, a vu le jour un 1er janvier 1959. Une localité qui n’avait pas encore d’école. Ainsi c’est à Tazeghat, bourg à Batna, que l’enfant prodige rejoint l’école primaires jusqu’à l’examen de sixième qu’il obtiendra à Tazoult, en passant par le chef-lieu de Batna pour le moyen ; jusqu’au baccalauréat-option Lettres.
Le poète, artiste jusqu’au bout de son âme, est capté par l’art de la calligraphie, la peinture et l’écriture. Il s’inscrit pour une licence en littérature qu’il interrompra en 1979. On le retrouve à l’Ecole nationale d’administration (ENA) où il fait partie de la promotion 1984, section administration générale.
Azzedine Mihoubi l’Enarque, comptabilise plus d’une quarantaine de publications, puis se retourna vers le journalisme. Et c’est ainsi que de 1986 à 1990, il est chef de bureau régional (Sétif) du journal El Chaab puis rédacteur en chef de ce même quotidien de 1990 à 1992.
Le monde des médias le fascina pour devenir le directeur de l’information de la Télévision algérienne, qu’il quitte pour entamer une nouvelle aventure, mais celle-là est en politique. Il est élu Député de 1997 à 2002 à l’Assemblée populaire nationale.
La politique ne l’empêcha pas de s’éloigner du monde des lettres, car il a été président de l’Union des écrivains algériens en 1998 puis réélu de 2001 à 2005. Il présida également l’Union générale des hommes de lettres arabes pour 4 ans à partir de 2003. Il l a été également de 2000 à 2007 membre du Conseil exécutif de la fondation culturelle koweitienne « Al Babitin ».
De retour aux médias, mais cette fois c’est le son comme Directeur Général de la Radio algérienne de 2006 à 2008, d’où il est appelé pour être en 2010 Secrétaire d’Etat chargé de la communication.
L’homme revient ensuite au monde des livres au sein de la Bibliothèque nationale jusqu’en 2013 comme Directeur Général, et puis Président du Haut Conseil de la langue arabe de 2013 à 2015.
De retour aux hautes fonctions pour le poste de Ministre de la Culture, un portefeuille qu’il détient jusqu’en 2019, et puis Secrétaire Général par intérim du Rassemblement National Démocratique (RND) depuis le 20 juillet 2019.
Candidat à la fonction suprême
Aujourd’hui, Azzedine Mihoubi est candidat à l’élection présidentielle algérienne de décembre 2019.
Il disait que l’Algérie est une immense terre de par ses richesses humaines, culturelles et ses ressources naturelles. Cette terre est noble par son histoire ses Martyrs, ses penseurs et ses savants. Des convictions qu’il décrit à travers ses écrits qu’il considère comme une grande responsabilité, recueils de poésie, textes d’opérette, chroniques sportives, pièces de théâtre, scénarios de feuilleton et de film historique, romans, etc… dont beaucoup ont été traduits de l’arabe, à l’anglais, au français, à l’espagnol… Nous citerons « Les cercueils » en (2003) « Confessions d’Assekrem » (2009).
Une créativité de plus de quarante publications qui lui ont valu moult prix et récompenses de par le monde. Trois fois lauréat du Premier Prix national de poésie en 1982, pour Qassidat Al Watan puis en 1986 pour une poésie sur les évènements du « 08 Mai 1945 », en 1987 pour une poésie sur le « 05 juillet 1962 » de même que pour l’opérette « Le martyr a dit ».
A l’étranger, Azzedine Mihoubi est un ambassadeur attitré de l’Algérie, il est décoré, de deux Ordres de mérite en août 1999 de la ville de Bischeglie (Italie) au Festival méditerranéen puis en 2000 pour « Barque de la poésie » de la ville de Sayada, un hommage de celle de Sidi Bouzid en 2005, toujours en Tunisie. Médaille d’Or de l’Institut américain de biographie en 2006, son poème « Watany » est gravé sur une plaque en marbre sur la ligne du méridien de Greenwich, à Londres à l’occasion du millénaire aux côtés de 20 poètes du monde entier.
Il est en outre cité parmi les 500 personnalités mondiales par l’encyclopédie américaine Who’s who ? en 2004, dans le Dictionnaire des poètes arabes contemporains de la fondation « Al Babtin » en 1999 et dans l’Anthologie de la poésie arabe de l’écrivain Abdelkader Al Djanabi (Paris, 2000).
Cet enfant de l’Algérie profonde est profondément humain, accueillant et à l’écoute, très calme de nature et très observateur. Un profil qui fait de lui l’une de perles rares dont l’Algérie aura besoin pour un nouvel avenir.