Le street artist yéménite Murad Subay, souvent appelé le « Banksy yéménite », était à Paris pour dévoiler le 19 novembre sa nouvelle fresque, dans la lignée de ses précédentes œuvres qui ornent les murs du Yémen. Il y dénonce le conflit qui meurtrit son pays, victime de la barbarie de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
Membre du programme Artist Protection Fund, l’artiste s’engage aux côtés de sept ONG humanitaires et de défense des droits humains : les pétitions lancées par les ONG Oxfam France, Amnesty International France et SumOfUs ont réuni plus de 250.000 signatures demandant au président Emmanuel Macron de cesser d’alimenter le conflit yéménite en exportant des armes françaises à destination de cette zone d’opération.
L’arme de Murad Subay, c’est l’art. Un art qui prend aux tripes, qui dénonce, qui revendique, mais sans jamais négliger d’être art, d’être esthétique. La fresque sur fond rouge sang montre des corps désarticulés se mouvoir dans une dance macabre. Comme un cri de plus de 233.000 morts qui ne veulent pas être rejoints par d’autres victimes. « Sur le corps des Yéménites passent la guerre, l’hypocrisie internationale et les armes », peut-on lire sur la fresque, intitulée Dernière danse avec les morts
A voir jusqu’au 26 novembre dans le Marais (au carrefour des rues Vieille du Temple et Quatre Fils.) pour réfléchir et prévenir de nouvelles guerres du Yemen.