« Loin de chez nous, en Afrique, combattait le bataillon ». Les premières phrases de ce chant militaire résonnent à mes oreilles alors que treize de nos camarades sont tombés au combat cette nuit au Mali.
Le choc est brutal comme le fut dans cette nuit noire le choc des deux hélicoptères à la poursuite d’un groupe djihadiste. La mission était de neutraliser un groupe actif dans cette zone à la frontière du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces mêmes terroristes qui avaient tué 190 soldats et civils maliens et burkinabais dans ces dernières semaines.
Alors évidement la question va se poser : pourquoi des soldats français continuent à combattre et à mourir sur cette terre africaine si loin de chez nous ? Nos concitoyens doivent savoir que ces fils de France sont là-bas pour défendre aux côtés de leurs frères africains, une certaine idée de la liberté et empêcher un nouveau califat de naître aux portes de l’Europe. Face à cette menace, tous les peuples libres d’Europe et d’Afrique doivent s’unir pour combattre le terrorisme. Nos soldats partout présents aident notre nation à se souvenir que la paix n’est pas un don gratuit mais une lutte permanente.
Recueillons-nous un instant sur le sens du sacrifice de ces jeunes hommes, fils de notre pays « morts pour la France » en nous rappelant à l’affection de leurs familles avec les derniers mots du chant :
« A la maison de ma mère parle-lui, dis-lui des mots très doux. Dis-lui qu’un soir en Afrique je suis parti pour toujours »
Aux morts !
Général (2S) Dominique Trinquand