Comme en 2018, Opinion Internationale publie une série hebdomadaire de portraits d’une vingtaine de femmes scientifiques en Afrique récompensées par le Prix des Femmes dans la science l’Oréal – UNESCO. Ce prix prestigieux permettra aux lauréates d’obtenir des fonds et une visibilité mondiale qui sont nécessaires à toute recherche scientifique. Ces jeunes doctorantes sont toutes en passe de devenir de grandes scientifiques. 

Aujourd’hui Régina Abotsi du Ghana.

Becky Nancy Aloo est sans aucun doute une jeune talent pleine de motivation. Alors qu’elle a homme et enfants au Kenya, elle finit son doctorat en biologie en Tanzanie. Les voyages sont longs mais les retrouvailles n’en sont que plus chaleureuses. Ses quatre enfants, malgré leur jeune âge, s’instruisent aussi sur les bactéries que leur mère étudie.

Becky étudie dans le laboratoire des sciences de la vie Nelson Mandela, à Arusha une ville au nord de la Tanzanie. 

La jeune doctorante suit le même parcours que sa mère en étudiant la biologie et en se mariant à un enseignant, mais elle se distingue en se spécialisant dans la caractérisation des rhizobactéries pour la formulation de fertilisants biologiques ainsi que pour la promotion de la croissance de la pomme de terre irlandaise en Tanzanie.

Il semblerait qu’il soit possible d’amoindrir les fertilisants chimiques pour la production de la pomme de terre, dite à frites. Madame Aloo se charge donc de trouver des solutions pour permettre son développement en Tanzanie. Cette découverte permettra entre autres de préserver les sols des pollutions chimiques et d’optimiser les nutriments de la pomme de terre.

Un programme qui met l’eau à la bouche ! Mais ce n’est pas tout, la doctorante est parfaitement consciente de la publicité que lui donnera le prix l’Oréal-UNESCO. Elle prévoit donc de l’utiliser pour encourager les jeunes filles à s’orienter vers les sciences en tant que mentor et modèle. Une femme pleine de ressources, et qui n’oublie pas d’en faire profiter ses futures consœurs.

 Maïa Minnaert