Market Alert, -12%, +9%, -8%… Depuis quelques jours, au rythme de la propagation du coronavirus, les cotations des actions oscillent en perdant le lien avec la réalité de l’évaluation des entreprises. C’est comme si on se focalisait sur le prochain dividende en oubliant les trente années de dividendes à venir. Ces évolutions erratiques, irrationnelles des cours donnent la fièvre aux investisseurs et la baisse appelle la baisse. Jusque quand ?
On confine, on ferme les boutiques, les commerces, les restaurants, les hôtels, les lieux de loisir, et on garde les bourses ouvertes. Maintenir les bourses ouvertes, c’est comme fermer les écoles, interdire les visites dans les maisons de retraite, tout en appelant, en même temps, à voter pour les municipales dans ces mêmes écoles et maisons de retraite. Continuer les échanges sur les actions, c’est installer durablement la fièvre auprès des porteurs, petits ou grands, c’est entretenir la psychose et augmenter les effets de ce virus. A quoi sert de regarder un thermomètre mal placé.
Il est grand temps d’interdire les ventes d’actions à découvert, le fameux short selling, puis de suspendre les cotations des actions sur les grandes places financières pour 3 ou 4 semaines. Une telle mesure participe de la santé publique. Ne pas le faire est ajouter à l’anxiété ambiante. Mettons-nous à la place des retraités, à risque, qui voient les économies d’une vie perdre 30%, en gagner 10, les reperdre pour dans 3 ou 6 mois retrouver une certaine cohérence. Mettons-nous à la place des employés de sociétés cotées, qui voient le cours de leur entreprise fondre de moitié, malgré leurs efforts quotidiens d’aller travailler, ou de télétravailler, quand ils ne sont pas placés au chômage technique. N’ajoutons plus de la psychose à la psychose. Suspendons les cotations et quand la fièvre sera retombée, on auscultera l’économie à nouveau, et là le thermomètre retrouvera sa pertinence.
Bonne santé à tous !