Avant-hier matin, ou peut-être était-ce le soir, nous avons reçu les uns les autres, sur notre téléphone portable, privé, intime, destiné à nos conversations avec des proches, accessoirement payé par nos maigres revenus, un « communiqué » – comment appeler cette chose ? – du « gouvernement français » de surcroît sans possibilité de répondre à ce correspondant– non invité à demeure- mais qui se répète jour après jour procédant du peuple, donc de nous… Comment ce gouvernement de la République laïque, démocratique et sociale, qui – faut-il le rappeler ? – n’a en droit pas d’existence légale en dehors les limites constitutionnelles, a-t-il eu accès à notre numéro privé ? Amitiés personnelles ? Jouez-vous au baby-foot dans les bar-tabacs du Havre avec Philippe Edouard ? Ou organisons-nous ensemble des séances de psychodrame pour Buzyn Agnès ? Quelle merveilleuse « démocratie interactive », aux ministres pourtant répandus matins soirs sur nos ondes… mais avec l’interdiction de répondre à leur intromission dans notre espace privé ! Joseph Fouché décidément toujours présent ?
Pour nous, hommes libres, demeure un autre nom, et une seule référence, celle du 18 juin (1815) : celle de Cambronne, Pierre. Et un autre général qui plus poliment, sut répondre un seul mot en 1940 de Londres : non.
Car, n’omettons pas le petit détail : Valeur juridique du « communiqué » de « confinement » ? Si je dors, ou suis hors réseau ? Si je ne lis pas… Infraction pour « non lecture du portable » ? Nul n’est censé ignorer la loi ? Un SMS, c’est donc la loi… Ah ! pardon ? un nouveau journal officiel ? Date de promulgation, consultation du président du conseil constitutionnel, vote des assemblées, définition juridique de l’état d’urgence sanitaire ? Ou la macronite serait-elle une maladie virale ?
Continuons cette merveille orwellienne… Confinement ? En dehors du droit agricole -épizooties-, ça ne veut rien dire. Sauf à remonter certaines années noires en arrière, que nombre de nos aînés ont leur vie durant tenté d’oublier, après avoir combattu. Confinement ? ça n’a décidément pas le sens commun… Comité d’experts ? Quels experts ? Assignation à résidence, oui. Donc, intervention judiciaire ? Bien sûr que non ! Tribunaux dans l’ombre, masques blancs sur robes noires… Gel antiseptique au dépôt ? Confinement individuel en cellule? Cinq détenus sans pas même un savon de Marseille ! La rue du faubourg Saint Honoré nous parle de fausse note, quand nous voyons notre Titanic avec violonistes approximatifs !
Accessoirement, la grippe, 12.000 morts en moyenne par an …Confinement? Jamais ! Pas une année ! Sarkozy Bachelot la risée avec H5N5 pourtant enrayée, elle ! Décidément, nous hallucinons ! Descartes ! Reviens ! vite ! Claude Bernard !
Tous nos importants aux titres ronflants qui se gargarisent de droit, dont certains ont bien dû un jour trébucher sur un Code entre deux « Galas » ou « Manuel d’éléments de langage », ces marmousets sur-occupent l’espace public pour multiplier les annonces. Avec un peu de recul, on observera le même qui, hier ministre de l’économie de l’immense Hollande François, bradait à Bercy, Alsthom, Alcatel, Technip, etc…Mais le Corona efface : droits de ceux-ci droits de ceux-là, 49-3 et autres facéties, retraités paysans, ouvriers cadres « travailleurs déplacés », indépendants, CDD DCD, femmes assassinées, sans abris – au fait : où les confiner, ces sans-abris : l’Elysée ? – et invoque la guerre la guerre la guerre… L’urgence donc. Où sont les masques, où sont les gels antiseptiques, et on arrêtera ici la liste… La pandémie était connue dès janvier, nous en parlions déjà dans ces colonnes… Quelle date sommes-nous ? Janvier, février, mars… ? Premier avril, peut-être. Masques !
Incorrigible promeneur, j’ai visité aujourd’hui dix-sept pharmacies. 17. Gel antiseptique ? Non. Lingettes protectrices ? Rien. Masques ? Aucun. Mais un président qui me dit-on, se gargarise de guerre. Munitions ? Armurerie ?… Marionnettes du Luxembourg.
Quand va-t-on enfin (re)faire un jour de la politique dans ce pays? Juste un point de « détail » en ces temps de pandémie…. Où est la fin de ce numerus clausus débile pour « produire » davantage de médecins dans un pays où l’on meure – je répète : meure – du manque de soignants…? qu’avez-vous fait, premiers de classe, Normale Sup-ENA-HEC MBA Ph D, avec photos conformes … pour encadrer ce qui se préparait ? Ah oui ! Un d’entre vous, Riester Franck, le profil conforme-type… donneur de leçons à défaut de donner une définition des beaux-arts. Pardon, légèrement souffrant. Ah …
Je l’avais écrit dès l’automne 2017 et n’en démords pas. Cette présidence Macron – ou Hollande II- « lessive » la France et « largue le matériel humain non indispensable ». Les vieux meurent à hautes doses. Quelques autres aussi. Rarement nos contemporains, perdus, aux cerveaux évidés, ont aussi mal perçu la réalité… tant elle est impensable pour des esprits formatés. Ah ! frères lobotomisés…
Ce gouvernement dépassé doit tomber !
Car le XXème siècle, qu’on se le carre bien sous la courbure, c’est fini. Terminé. The end ! Retour de l’Histoire ! ça plaît, ça ne plaît pas… Ecoutons Kurt Weill, dans Mahagonny-Songspiel :
“C’était à Bilbao*,
Je ne me rappelle pas bien » (exactement)
Kurt se rappelle parfaitement, mais préfère, lui l’artiste sensible, l’allusion discrète. Bilbao, Pays Basque, capitale de la Biscaye… octobre 1918 : un mort sur trois. Pas le Corona, mais H1N1, la grippe hémorragique. Espérance de vie ? Trois jours. Pour votre entière information, les quatre laboratoires militarisés américains conservent la souche. Vaccin toujours pas trouvé en 2020. Entre 1917-22, 100 à 200 millions de morts. L’Afrique, l’Asie, n’étaient pas comptabilisés…
Pensez ce que vous voulez, ce gouvernement n’existe plus. D’ailleurs, s’il l’était, il n’aurait pas seulement absorbé la pandémie chinoise mais le dicton mandarin :
« On met deux ans à apprendre à parler
Et toute sa vie à tenter de se taire. »
Jean-Philippe de Garate
* « C’était à Bilbao ». Alphonse XIII, roi d’Espagne, atteint par la grippe dite espagnole (1918)