Confrontée à la plus grave crise sanitaire de son histoire récente, la France vient d’adopter des mesures fortes et jamais vues en temps de paix pour faire face à la propagation du virus Covid19.
Elle suit en cela l’exemple de plusieurs pays, à commencer, bien sûr, par la Chine et se mobilise, à son tour, à plusieurs niveaux : confinement de la population, report des élections et des réformes politiques en cours, mesures de soutien économique aux entreprises…
Suite à l’annonce de ces mesures, la France est comme abasourdie par la dégradation brutale de la situation alors qu’il y a moins d’une semaine, la menace virale semblait encore bien lointaine et irréelle pour la quasi-totalité de la population.
Chacun continuait à vaquer à ses occupations quotidiennes comme si de rien n’était et suivait l’évolution de l’épidémie par médias interposés sans penser que cela pouvait concerner la France, renforcé dans ce sentiment par les propos rassurants du gouvernement et des médias.
On mesure la violence du choc lorsqu’en 4 jours, la France est passée du monde insouciant et festif d’Avant à la situation de « guerre » martelée par le Président Macron lors de son discours du lundi 16 mars.
La Chine était pourtant malheureusement bien placée pour savoir que cette insouciance ne pouvait qu’être passagère et que le plus dur était à venir, ayant expérimenté dans la douleur depuis la mi-janvier la rigueur des mesures nécessaires pour combattre l’épidémie.
Le peuple Chinois a payé un lourd tribut pour alerter le monde des défis gigantesques impliqués par ce virus. Fort de cette expérience, il peut à présent la partager avec les pays confrontés à la même situation aujourd’hui.
Il sait ainsi qu’il ne faut pas céder à la panique et à l’abattement et que la patience et les efforts seront récompensés au bout du chemin.
En effet, depuis le début du mois de mars, après près de 2 mois de confinement strict et d’arrêt de tout le pays, la Chine montre au monde que l’épidémie peut être jugulée et que la vie peut reprendre, si l’on reste attentifs et rigoureux.
En attendant de parvenir à ce stade en France, il faut savoir saisir les occasions de se réjouir, d’autant qu’elles ne sont pas si nombreuses dans cette période troublée.
Tout d’abord, cette crise mondiale a révélé un grand élan de solidarité, mondial également et, depuis janvier, les gestes et actions se sont multipliés à travers la planète. La Chine a ainsi reçu de nombreux témoignages de soutien internationaux à son combat, illustrés par des initiatives telles que l’envoi par la France de matériel médical à destination de Wuhan par Airbus A380 en février.
En retour, la Chine a également offert son renfort à de nombreux pays, comme la Corée, l’Italie et la France, en fournissant des masques, des appareils d’assistance respiratoire et des experts de la lutte contre l’épidémie.
Il faut se féliciter de cette coopération internationale, notamment entre la France et la Chine. L’unilatéralisme, la stigmatisation d’autrui et le chacun pour soi ne sont pas des solutions face aux défis communs d’aujourd’hui et de demain.
Un autre motif de satisfaction réside dans la grande qualité du service public de santé français et des personnels qui le font fonctionner au quotidien. Leurs efforts immenses, leur professionnalisme et leur abnégation doivent faire la fierté de tous les Français et permettent d’envisager avec confiance la gestion de cette crise et ce, malgré les difficultés auxquelles la fonction publique hospitalière fait face depuis bien trop longtemps.
Conscients des terribles souffrances et douleurs qu’elle occasionne, il faut accepter cette épreuve et continuer à vivre de manière responsable en attendant des jours meilleurs, en faisant au mieux pour respecter les gestes individuels et les mesures collectives visant à réduire les risques de transmission du virus afin de se protéger soi-même et de protéger les autres.
Quelques semaines d’efforts sont le prix à payer. Plus nous serons mobilisés, plus cet effort collectif sera efficace et donc court.
Dans cette période sombre, la Fondation France Chine reste plus que jamais attachée à sa vocation de renforcer les liens entre la Chine et la France afin de favoriser les échanges, notamment dans les domaines liés à la santé, pour le bien de tous.
L’amitié entre nos peuples sortira grandie et la fraternité plus solide encore après ces dures épreuves partagées.
Aucun individu, ni aucun pays n’est isolé dans cette épreuve mondiale. C’est solidairement et universellement que nous vaincrons cette pandémie.
Gérard Houa
Fondateur et président de la Fondation France-Chine