42 institutions multi-confessionnelles chrétiennes dans 14 pays annoncent aujourd’hui leur désinvestissement des combustibles fossiles. Elles exhortent également les gouvernements à penser la transition énergétique équitable et bas carbone comme socle de la reprise économique, dans un moment où ils débloquent des milliards et sont confrontés à des choix d’investissement importants.
Cela ajoute à la pression croissante exercée sur les gouvernements du monde entier pour qu’ils adoptent des politiques qui conduiront à une reprise résiliente sur le long terme. En février, les Jésuites de Grande-Bretagne ont annoncé qu’ils allaient se défaire d’un portefeuille d’actions de 400 millions de livres provenant des combustibles fossiles.
Les communautés religieuses sont depuis longtemps très actives dans le mouvement mondial de désinvestissement.
Vivez le monde d’après…
Inscrivez-vous au 2ème @Live Opinion Internationale le 18 mai 2020
|
Faites un don défiscalisé pour notre indépendance ! |
Certains leaders religieux se sont beaucoup exprimés sur la crise écologique. Le pape François a déclaré récemment que la pandémie actuelle était l’une des « réponses de la nature » à notre ignorance de la crise écologique. L’année dernière, il a qualifié le changement climatique de « défi de la civilisation » et a exhorté les dirigeants à prendre des mesures drastiques. Déjà il y a cinq ans, il s’exprimait sur le sujet dans l’encyclique Laudato Si.
Des acteurs financiers majeurs, comme le fonds souverain de la Norvège, également conscients des risques liés aux investissements dans les combustibles fossiles, ont commencé à s’en désengager.
Début avril, les ministres de l’environnement des 17 pays européens ont demandé à leurs gouvernements de tenir compte de l’urgence climatique dans les plans de relance. Des chefs d’entreprise en Allemagne et en France ont fait des appels similaires.
La récente chute des prix mondiaux du pétrole montre les risques économiques liés aux combustibles fossiles. D’autres recherches suggèrent également que les investissements dans les énergies renouvelables sont aujourd’hui moins coûteux que les investissements dans le charbon.
La crise du coronavirus ouvre-t-elle une brèche dans laquelle les femmes et hommes, inspirés par les spiritualités, réorienteront le monde d’après vers plus de développement plus solidaire et durable ?
Michel Taube
Pour aller plus loin :
Vivez le monde d’après…
Inscrivez-vous au 2ème @Live Opinion Internationale le 18 mai 2020
|
Faites un don défiscalisé pour notre indépendance ! |