Le lit a été l’un de nos principaux compagnons pendant ces mois de confinement total puis partiel. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que dès le 11 mai, de nombreux Français se sont rués sur leur marque de literie préférée pour renouveler cette dernière.

Frénésie de consommation ? Usure accélérée de l’alcôve ? Prenons cet indice, comme le fait que les paiements carte bleue ont été supérieurs depuis le 11 mai à la même période en 2019, comme une bonne nouvelle : les Français veulent consommer, produire, travailler, vivre !

C’est que la France est parmi les pays au monde qui connaît le mieux ses lits : nous y avons un savoir-faire et des marques prestigieuses, connues dans le monde entier. Pierre Elmalek en est un des plus illustres représentants !

Pierre Elmalek, l’homme qui voulait que nos nuits soient plus belles que nos jours »

Pierre Elmalek est en effet un exemple de « success story » à la française. Ce fils d’une famille pied-noir rentrée fauchée d’Algérie, intuitif, obstiné, travailleur, à l’âge de 27 ans, crée PRIAM et ouvre son premier magasin de meubles discount à Aubervilliers.

En 1977, la famille gère deux enseignes, Vieux Chêne et Siège Center.

En trente ans, il va faire de la Maison de la Literie, avec son matelas en mousse de latex et son sommier en lattes, un leader européen. Innovation technologique et nouvelles marque, Onea, Natu, Ducal, Praesidium, vont en faire le champion incontesté du « sommeil sur mesure ».

Mieux, en 2017, pour démocratiser l’accès au lit de qualité, il crée le « Contrat Qualité Service », sorte de location avec option d’achat, dans la literie.

Trois usines, 2000 salariés, 350 franchisés, en France. Une présence au Maghreb, en Afrique de l’ouest, à Monaco, en Israël, et un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros attestent de la réussite de cet homme hyperactif que le poids des années ne semble pas ralentir.

Le secret de Pierre Elmalek ? Considérer que le lit où nous passons près du tiers de notre vie, doit être, de plus en plus, au service du bien être et de la santé des personnes.

N’est-il pas en train de parachever son exceptionnel parcours avec l’accord signé avec le groupe chinois De Rucci qui va lui permettre d’ouvrir en franchise 300 magasins « Maison de la Literie », en Chine, dans les trois ans qui viennent.

Chef de file de la filière de la literie et du canapé français, pour préserver sa qualité et son développement, il tente désormais, auprès des pouvoirs publics, de sauver le groupe Adova de la disparition, ce qui porterait un coup terrible à la fabrication française de cette activité.

Entretien Zoom avec l’homme d’affaire.

Michel Taube et Michel Scarbonchi