Voilà seulement quelques mois que les urnes municipales, largement tronquées par un taux de participation biaisé par la crise du coronavirus (sauf, comme par hasard, dans les quartiers populaires de quelques communes franciliennes reprises par les communistes et l’extrême-gauche), ont rendu leur verdict et ramené aux affaires de Villejuif des communistes que le Maire sortant avait presque réussi à faire oublier. Certes, le contentieux électoral n’a pas encore rendu son verdict et des surprises sont encore possibles…
Certains ne les attendent pas et les affaires reprennent déjà pour le système communiste qui, fort d’une longue expérience il est vrai, se remet en place. L’EPDC, le bureau d’études et de conseil dirigé par Roman Civit dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes en janvier dernier, serait-il un des piliers de cette stratégie.
D’après nos informations, les promoteurs immobiliers qui ont des permis de construction en cours d’instruction seraient soumis à un véritable chantage : soit ils sont les « obligés » d’EPDC, soit les permis ne seront pas attribués ou les chantiers de construction seront bloqués. Du chantage au permis ? Du racket ?
Qu’en pensent les acteurs de l’immobilier, présents historiquement sur le territoire de Villejuif ? La société Icade pour le projet « Oceanis », le groupe Edouard Denis, le promoteur immobilier Kaufman & Broad, mais aussi les constructeurs IDEC, Eiffage et les Nouveaux Constructeurs ?
Les lecteurs d’Opinion Internationale connaissent donc déjà Roman Civit. Attardons-nous un peu sur son comparse Fabien Fabbri, le nouveau directeur général des services de la mairie de Villejuif. Ces vieux complices et amis se connaissent de longue date, du temps de l’UEC, le syndicat des étudiants communistes.
Fabien Fabbri est membre de l’association des Directeurs généraux des services municipaux de la région parisienne. Il avait précédemment le même poste à la mairie de Bagneux avant qu’il ne soit remercié par la Maire communiste Marie-Hélène Aimable, suite au scandale Bechu.
L’appel d’offre à l’époque lancé par la SEMABA à Bagneux avait été inexplicablement réattribué, avec Fabien Fabbri à la manœuvre, au profit d’une société américaine, marché qui avait pourtant été initialement remporté par l’agence d’architecture Bechu.
Il semblerait que, selon plusieurs de nos sources, ce scandale aurait été étouffé au moment des élections municipales. En échange de ce silence, la maire se serait engagée à se séparer de son DGS, Fabien Fabbri.
Revenons à Roman Civit qui continue son petit bonhomme de chemin, et, via son agence EPDC, serait en train, avec le secrétaire fédéral du PCF d’Ivry sur Seine, Fabien Guillot-Bataille, de vendre les bureaux du Parti Communiste appartenant à la SCI « Marat » en faisant le même montage que pour la section du PCF de Villejuif. Tout cela en toute transparence, bien sûr, et dans le respect le plus total de la législation ; nous en sommes sûrs…
La question qu’il faut se poser : est-ce que Monsieur Pierre Garzon, Maire de Villejuif fraîchement élu et, certes, sur un siège provisoire voire éjectable tant que le Conseil d’Etat n’aura pas tranché les recours, est-il au courant de ce qui se passe dans sa mairie ? Monsieur Gilles Lafon, maire adjoint chargé de l’aménagement urbain, n’aurait jamais reçu un quelconque dirigeant des promoteurs immobiliers coutumiers de la ville. Et qu’en penseront les autres forces politiques de la nouvelle (et peut-être provisoire) majorité, les Verts et les socialistes, tenus à distance ?
Suite au prochain épisode….
Claudie Holzach