Pauvre criminel ! Avec ta feuille de boucher, tu as signé tes crimes. Inutile même de beugler Allahou Akbar, ou d’attendre une revendication de l’État islamique ou autre Al-Qaida. Peu importe, après tout, que tu sois un électron libre gavé de haine par les réseaux sociaux, ta mosquée ou ta cellule de prison, que tu sois, comme Mohamed Merah, formaté par une famille criminelle dont l’avocat s’était déclaré fier de l’avoir défendu, ou que tu sois le petit soldat chargé d’une mission paramilitaire, façon attentats de 2015, auquel on a promis tant des dizaines de vierges au paradis. Pauvre malade pédophile ! Tu as échoué dans ta mission et croupira dans une prison. Sauf bien sûr si quelques psychiatres te trouvent quelques bonnes excuses, comme celle d’avoir fumé quelques joints avant de passer à l’acte. Et puis c’est vrai quoi, fallait pas provoquer en republiant les caricatures du prophète de l’Islam (et non de tous les terriens)…
Alors bien sûr, pas d’amalgame, pas de stigmatisation ! C’est un lieu commun de rappeler que si tous les djihadistes, et même l’essentiel des terroristes de la planète, commettent leurs crimes au nom de l’islam, tous les musulmans ne sont pas terroristes… Merci, on l’avait compris.
Mais il y a tout de même un petit problème : après le massacre de Charlie Hebdo en 2015, nombre de Français musulmans, parfaitement intégrés à la société, républicains et tout le tintouin, condamnaient les attentats, tout en disant « oui, mais les caricatures, le blasphème, fallait pas ! ».
Intégrés certes, mais pas véritablement assimilés aux valeurs de la République, parce que l’assimilation était, et est encore pour beaucoup, un gros mot à connotation colonialiste et raciste. Et ces dernières semaines, depuis le début du procès des attentats de Charlie, on entend quelques commentateurs et experts entonner la chansonnette du « fallait pas republier les caricatures ». Maintenant que le sang a à nouveau coulé pour les mêmes raisons, ils se fendront d’un « je vous l’avais bien dit ».
Pour ne pas froisser les musulmans non assimilés, il faudrait donc renoncer à une liberté fondamentale et à cette vieille tradition française de la satire et de la caricature (ou en exclure exclusivement l’islam), alors que l’islam radical nous vomit avec une virulence absolue que le Conseil constitutionnel considère comme de la libre expression. Il n’y a pas longtemps, à l’occasion de l’affaire Mila (la jeune ado harcelée par des musulmans parce qu’elle avait osé critiquer l’islam), l’ex-garde des Sceaux avait cru que le délit de blasphème existait encore. Le ver est-il déjà profondément encré dans le fruit ?
Emmanuel Macron nous concocte une loi contre LES séparatismes, comme s’il en existait d’autres que l’islamisme radical qui tuent, terrorisent et mettent en danger nos valeurs, nos libertés, notre république. Si l’on refuse de combattre l’idéologie qui nourrit le séparatisme, qui lui-même peut conduire au terrorisme, le pire nous est promis. L’islam politique est déjà largement infiltré dans nos institutions. Ce n’est pas nouveau. Mohamed Sifaoui s’était fait connaître il y a une vingtaine d’années par ses reportages consacrés à cette stratégie de taqîya.
Aujourd’hui en France, plusieurs milliers de terroristes en puissance, parfois dissimulés parmi des demandeurs d’asile présentés comme des damnés de la terre, sont prêts à passer à l’acte. Certains sont fichés, mais laissés en totale liberté, au motif que la justice ne peut intervenir qu’une fois le crime commis. Environ 3000 d’entre eux sont étrangers, et les droits-de-l’hommistes crieraient au scandale s’ils étaient expulsés. Mais comment oserait-on traiter ainsi d’humbles demandeurs d’asiles soit-disant persécutés dans leur pays d’origine ?
Que je sache, le criminel de Richard-Lenoir serait Pakistanais. Or le Pakistan est le seul pays au monde qui a condamné la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo. Conclusion : ce tueur ne pouvait fuir pour raisons politiques un pays dont il partage les convictions de ses autorités. Qu’on le renvoie chez lui !
Le terrorisme ne relève pas du droit commun. Nous sommes en guerre, terme peut-être galvaudé lorsqu’il est appliqué à un virus, mais ici parfaitement adapté à la réalité. Ceux qui rétorquent que le bilan macabre de l’islamisme est ridicule, en comparaison de celui du coronavirus, refusent de considérer qu’il n’est que la partie immergée de l’iceberg. C’est notre mode de vie et, osons le terme, notre civilisation, qui sont en jeu.
Michel Taube