Edito
12H39 - mercredi 7 octobre 2020

Mélenchon et les Insoumis, les fossoyeurs de la laïcité ? L’édito de Michel Taube

 

Le projet de loi pour la laicité et contre l’islam radical a donc trouvé son adversaire principal : Les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.

Déjà, il y a trois semaines, Jean-Luc Martinez, le patron de la CGT, avait condamné la présence d’une femme voilée leader du syndicat de l’UNEF à l’Assemblée Nationale pendant que Jean-Luc Mélenchon avait condamné sa so-disante « stigmatisation ».

Le leader des Insoumis a clairement décidé de céder à la surenchère communautariste. Or il n’y a rien de plus dangereux et finalement raciste que de fonder son clientélisme politique sur des considérations ethniques et religieuses. Certes, il faut agglomérer le plus de catégories d’électeurs pour les présidentielles, mais le communautarisme est en train de substituer les identités ethniques et de couleur aux clivages sociaux traditionnels (ouvriers, employés, cadres…).

Depuis que le divorce est consommé entre le « peuple prolétaire » et la gauche, depuis que les « travailleuses, travailleurs » chers à Arlette Laguiller, y compris lorsqu’ils adhèrent à la CGT, votent majoritairement pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a délibérément fait le choix de draguer les musulmans de France, sans considération de leur foi laïque et républicaine.

Le parti Jean-Luc Mélenchon serait-il celui de « La France Islamiste » ? Depuis qu’il s’est joint, lors de la manifestation du 10 novembre 2019, aux leaders de l’islam politique, aux fréristes et salafistes qui veulent voiler les femmes, rétablir le blasphème, pourfendre les Juifs, les croisés et les mécréants, et séparer les Français musulmans de la communauté nationale en tentant de les convaincre qu’ils sont tous victimes d’islamophobie, Mélenchon (et ses affidés Alexis Corbière et Danièle Ebono) ne sait plus jusqu’où se soumettre pour survivre politiquement. Il faut dire qu’il a désormais pour concurrent les islamo-verts, comme ceux qui ont conquis la mairie de Strasbourg en exhibant, lors de la campagne des municipales, la photo de leur candidate voilée, comme gage d’islamo-compatibilité.

Alors que la République est attaquée, grignotée, infiltrée par cette mouvance totalitaire et théocratique de l’Islam, Jean-Luc Mélenchon accuse les pouvoirs publics de réveiller les guerres de religion en légiférant sur le séparatisme islamiste, formule pourtant révélatrice des précautions sémantiques prises par Emmanuel Macron pour ne pas stigmatiser les musulmans.

Mais comme les Français musulmans ne sont pas (tous) dupes, qu’ils ne sont pas tous islamistes, qu’il sont même encore majoritaires (sauf chez les jeunes, ce qui est un drame) à être conscients que la République est leur meilleure garantie de pouvoir pratiquer (ou pas) leur religion comme bon leur semble, cette soumission électorale ne suffira pas à Mélenchon pour briller lors du prochain scrutin présidentiel, où en bon dictateur qu’il est, il a imposé son omnipotence à son parti, sans s’appliquer à lui-même le dégagisme qu’il prône pour Macron.

Mélenchon, qui a oublié ses années laïcardes, s’adapte à la sociologie de sa base et aux cadres qui constituent son parti : les indigénistes et autres racialistes, avec une Danièle Obono par exemple, y jouent un rôle central. Le dictateur de LFI réclame une France métissée, ce qu’elle est déjà, alors que sa nouvelle clientèle indigéniste ne veut pas de métissage, mais une vengeance contre les Blancs.

Qu’importe ! Non content d’être l’idiot utile de l’islam radical qui, arrivé au pouvoir, lui imposerait de se soumettre pour exister, il devient également l’idiot utile des indigénistes, pour lesquels la couleur de peau est l’unique marqueur identitaire, quand bien même accepterait-il l’alliance avec les musulmans, qu’ils considèrent comme plus noirs que blancs, oubliant que leurs ancêtres furent les plus grands marchands d’esclaves et que des Arabes perpétuent la traite des Noirs sur les marchés d’esclaves de Libye (entre autres pays).

Malgré la mainmise de Jean-Luc Mélenchon sur son parti, il demeure à La France Insoumise quelques personnalités comme Adrien Quatennens qui ne goûtent pas à ces dérives communautaristes. Puissent-elles le faire savoir, faire preuve d’insoumission, et convier Mélenchon à une retraite bien méritée, qu’il pourrait prendre dans une luxueuse villa de Caracas, à l’invitation de son ami Nicolás Maduro, fossoyeur du Venezuela.

 

Michel Taube

 

 

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