« Nous sommes en guerre » et ce « quoi qu’il en coûte ». Ces deux expressions fortes et légitimes du Président Emmanuel Macon pour rassembler les Français face à la pandémie du Covid 19 devraient être, aujourd’hui, nos référents dans notre combat contre l’islamisme, lequel, en plein procès du drame de « Charlie Hebdo », vient de s’illustrer avec la décapitation du professeur Samuel Paty.
Trop longtemps, nombre de nos compatriotes ont cru que la guerre contre le terrorisme islamiste se limitait à nos interventions militaires, en Syrie ou au Sahel. Ils découvrent, avec effroi, qu’il y a aussi, un ennemi intérieur.
L’angélisme, les faiblesses et lâchetés d’une partie de nos dirigeants ont en trente ans » déshabillé » la République, la mettant à la merci des « barbares ».
L’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie ont sciemment exporté « Frères musulmans » et « salafistes » dans toute l’Europe et notamment en France, pour assurer leur suprématie sur le monde musulman, fracturant et gangrénant ainsi nos modèles de société et nos valeurs.
A tout axer sur la lutte contre l’immigration, nous n’avons pas vu ou voulu voir que l’école, cœur de notre système d’intégration, était elle-même en danger. Malgré les alarmes de Jean-Pierre Chevènement, dès 1984, sur la citoyenneté, ou le rapport Obin, en 2004, sur la contestation des cours au nom de la foi, nos » élites sécessionnistes » n’ont pas pris la mesure du danger.
Est-il trop tard ? Non, à quelques conditions néanmoins !
La première est de ne pas accepter de subir ; la seconde est d’oser prendre les mesures sécuritaires et judiciaires que nécessite le difficile et long combat à mener ; la troisième est d’avoir le courage de désigner clairement ceux qui soutiennent et parrainent notre ennemi quelles qu’en soient les conséquences diplomatiques, économiques et militaires.
La future loi sur le séparatisme, quelle que soit sa dénomination, est un premier pas important, mais au-delà de l’hommage national du 21 octobre à notre enseignant assassiné, plusieurs mesures s’imposent :
- le vote par l’Assemblée Nationale de l’interdiction des organisations des « Frères musulmans » et des « salafistes » sur le territoire national ;
- la rédaction d’une Charte nationale de la laïcité (comme la ville de Montpellier vient de le faire) avec obligation pour toutes les associations recensées dans notre pays, bénéficiant de subventions de l’Etat ou des collectivités locales, de s’y conformer sous peine de dissolution immédiate ;
- que l’Education Nationale consacre une « journée nationale dédiée à « l’expression libre de toutes les opinions » dans nos écoles ;
- l’urgence de légiférer sur les GAFA afin de supprimer l’anonymat des réseaux sociaux devenus vecteurs de haine et « poubelles de l’humanisme » ;
- au-delà d’une politique sécuritaire et répressive nécessaire mais insuffisante pour répondre en profondeur au défi qui nous est posé, la mise en place d’un « plan apprentissage-cités » permettant par l’action conjointe de l’Etat et des Collectivités locales de former les jeunes de banlieue pour favoriser leur accès à l’emploi et leur permettre d’échapper aux choix mortifères du djihad ou du trafic de drogue, couperait l’herbe sous le pied de toute excuse sociale ;
- surmonter les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l’homme et du Conseil Constitutionnel qui, trop souvent, empêchent l’exécution des décisions de la représentation nationale et de nos gouvernants ;
- prononcer l’expulsion des fichiers S non Français, de Marwan Muhammad, ancien directeur du « Collectif contre l’islamophobie en France » (CCIF) et de Idriss Sihamedi, président de » Barakacity » ainsi que la dissolution de leurs associations respectives, plateformes de l’islamisme.
- Agir contre ce poison islamiste qui menace de désagrégation notre République, notre démocratie, c’est aussi protéger notre communauté musulmane dont la très grande majorité respecte nos règles républicaines et n’a rien à voir avec ces « dévoyeurs du Coran » que sont les islamistes. Mettons donc en avant, dans les médias, leurs réussites, leurs talents et non plus ceux qui font la une des faits divers.
Enfin, osons nommer nos ennemis et ne pratiquons plus la langue de bois.
Parmi ces ennemis, l’un d’entre eux se distingue depuis plusieurs mois par ses provocations, ses insultes, Recep Erdogan.
Il est au centre des conflits, en Syrie, en Libye, en Méditerranée orientale, dans le Haut Karabakh.
Utilisant le chantage aux migrants, il ne craint pas de revendiquer son parrainage de l’islam radical. Il défie la France et finance les mosquées et les écoles coraniques, en Europe et en Afrique de l’Ouest, pour propager la haine de nos valeurs chrétiennes ou laïques.
Qu’attendons-nous pour exiger son éviction de l’OTAN et installer, en Europe, un « cordon sanitaire » autour de sa personne ?
Soutenons ceux qui mènent le même combat que nous, comme les Kurdes en Syrie, le maréchal Haftar en Libye et Hassan Chaghoulmi, l’imam de Drancy, lequel vit sous protection depuis plus de 15 ans, pour avoir osé se dresser, au nom du Coran, contre l’islamisme.
Michel Scarbonchi
Ancien député européen, consultant international