Sir Winston Churchill, Premier Ministre du Royaume-Uni, avait une habitude, notamment pendant la seconde guerre mondiale, celle de travailler dans son lit avec, près de lui, une boîte contenant les documents sensibles du moment, jusqu’à 11 heures du matin et d’y recevoir sa secrétaire, ses collaborateurs et même ses ministres.
Il travaillait dans son lit jusqu’à 2 heures, voir 5 heures du matin ; il restait ensuite des matinées entières en robe de chambre, dictant lettres et instructions à sa secrétaire, cigare à la bouche (il en fumait 8 par jour).
Agé de 70 ans au moment de la guerre, le descendant des Ducs de Marlborough, ancien grand reporter, Prix Nobel de littérature (1953) et peintre, pouvait travailler près de 16 heures par jour.
Son secret : après chaque déjeuner, il dormait 1 heure et avant chaque dîner 2 heures ! Cela lui permettait de prévenir la fatigue. Ne disait-il pas que « se reposer n’était pas ne rien faire mais restaurer ses forces ».
Après son lit, le bain chaud était son autre passion. Il y passe beaucoup de temps et c’est là qu’il prend les décisions les plus importantes, qu’il trouve les mots, les formules les plus percutantes de ses discours, de ses interventions à la radio.
Le bain et le lit sont pour lui des lieux d’inspiration. Dont cette phrase, après les Accords de Munich, en 1938, à l’égard de Neville Chamberlain : « ils ont choisi la paix sans honneur, ils auront le déshonneur et la guerre ».
Héros, comme son ami, le Général De Gaulle, de la résistance à Hitler et au Nazisme, Churchill eut droit, à la demande de la reine Elizabeth, à des obsèques nationales lors de son décès en 1965, à l’âge de 90 ans.
Michel Scarbonchi