Un parlementaire enfin courageux.
Et pas n’importe lequel, un sénateur ! cela fait longtemps que nous avons été atteints par une lassitude cossarde, faisant de nous des absents de nos radios et de nos télévisions. Ou alors selon des apparences de conviction, allant, et encore à certains horaires, écouter, ou voir telle ou telle émission, nous convenant, tout en zappant les autres.
Le pire n’est pas de savoir ce que nous détestons. Le droitiste sait qu’il n’aura aucune envie d’écouter pérorer le gauchiste, et vice versa. L’ennemi, puisque désormais c’est ainsi qu’il faut nommer l’autre, est connu, identifié. On connait, pour les gauchistes, le grand nombre de médias qui leur est inféodé, et pour les droitistes, le petit choix qui est mis, et encore avec moult précautions, à disposition (voir les problèmes de Monsieur Zemmour et de cette formidable journaliste Madame Christine Kelly, qui même si elle semble parfois, avec élégance, rattrapée par un ADN bien-pensant, a le courage de continuer son émission avec le diable : Eric Zemmour.)
Je ne parlerai pas non plus, mais je l’évoque, des problèmes du journal Valeurs Actuelles, qui parait-il, n’a pas eu le bonheur d’être aidé par l’Etat comme les autres journaux, car il n’était pas comme « il faut ». D’ailleurs Geoffroy Lejeune a été exclu de LCI. Fermez le ban.
Le pire est là. Tout est devenu inaudible, c’est ceux qui paraît-il, ont réuni tout le monde. Le parti de la Majorité. Ainsi, tout va toujours bien. Ils sont satisfaits, le président fait tout bien, et ceux du dessous (oui du dessous) aussi (élus, ministres, fonctionnaires etc…) Les médias sont un peu perdus parfois, car attention, il y a quand même des gens à eux dans le dessous.
Nous avons entendu que la France n’avait pas de culture. Bravo ! Voilà qu’aujourd’hui elle en aurait et qu’il faut la défendre. Bravo ! La France n’était qu’une république, dans l’Europe, Bravo ! La voilà devenue une Nation, dont il faut défendre les mœurs. Bravo !
Il y a encore quelques hésitations. Il est, en effet, encore très souvent, question d’attaques contre la république, alors que ces attaques se font contre la France, qui effectivement a choisi d’être une république, depuis peu de temps, mais qui a choisi, elle, la France.
Et, voilà qu’un parlementaire, un sénateur, dans un sénat, lieu où trop souvent (pour le commun des mortels) on somnole, vient exprimer haut et fort à un premier ministre, qui ne lui répond pas directement, laissant ce soin à un ministre, tout le mal dont souffre la France, décapitée en même temps que son professeur, en mettant les mots sur chaque chose, sans fards, sans ambiguïté. Un parlementaire ? oui. Mais surtout un français qui parle aux français. A tous les français, même à ceux qui ne veulent pas l’écouter. Bravo, Monsieur le Sénateur Pemezec. Bravo pour votre courage, car il en faut aujourd’hui pour défendre la France.
A gauche, on ne sait plus le faire. Et quant à ceux qui parait-il, sont en marche, ils claudiquent depuis trop longtemps. Ils ont peur des mots qu’ils devraient prononcer. Ils ont même inventé le mot séparatisme, pour ne pas parler de communautarisme. Ils ont tellement favorisé les communautés, qui le leur ont bien rendu par leur vote, qu’aujourd’hui, ils ne savent plus comment leur faire comprendre que ce n’était que du calcul. Hélas calcul mortifère – ajout. Il est donc sous-entendu que les communautés seront toujours les bienvenues si elles ne sont pas séparatistes. Quelle erreur !
La seule communauté qui doit exister, et désormais vivre, est la communauté française. Et elle a le droit d’être séparatiste d’une communauté venue de l’islam, qui n’est de son identité sur aucun plan. Même si elle doit respecter, parce que c’est une république démocratique, les croyances des uns et des autres, dès lors que d’aucune façon, ces croyances, ces particularismes, ne viennent se manifester sur la voie publique et dans tous autres lieux que privés. Intimes.
La France doit se méfier aussi de ces multitudes de minorités que l’on a laissées, voire encouragées, se former en communautés qui deviennent séparatistes chaque fois qu’elles n’atteignent pas les objectifs qu’elles se sont fixées. Et il ne s’agit pas que des communautés musulmanes. Cet état d’esprit peut gagner toutes les couches de la société, y compris laïques et /ou religieuses, et finir par morceler la France, jusqu’à la rendre dangereuse dans ses réactions violentes et militantes.
L’Islam s’est engouffré, jour après jour, lentement, insidieusement, dans cet esprit communautaire si bien vu et si bien considéré, qu’il a constaté par ailleurs totalement agréé et défendu, au point que ses tenants ont fini par oublier qu’ils habitaient en France, pays qu’ils ont choisi pour le bien être qu’ils ne trouvaient pas ailleurs, alors qu’ils tentent d’y faire revivre tout ce qui les a fait souffrir dans leur pays d’origine, et qu’ils l’ont fui pour ces raisons.
Ainsi ceux qui ne veulent plus désormais vivre à la française et qui n’ont qu’une envie, celle de vivre en terre d’Islam, et la France n’est pas une terre d’Islam, alors qu’ils soient français naturalisés, binationaux ou pas, possesseurs de titre de séjour, émigrés clandestins, qu’ils rentrent chez eux, qu’ils aillent dans le pays de leur rêve, et c’est leur droit, dès lors qu’il correspond à la culture et à la religion qu’ils ont le droit d’aimer, mais AILLEURS. La France est une terre de mécréants pour eux, et doit le rester pour tout ce monde.
Ceux qui aiment la France et le vivre en France resteront et seront toujours les bienvenus, et disons-le, seront alors des nôtres et ce – ajout – quelle que soit leur religion dès lors qu’ils ne la proclament pas dans la « face » des autres en exigeant que nous soyons comme eux. C’est à eux de devenir français et non à nous, d’oublier que nous le sommes.
Et s’il le faut, aidons les autres à partir.
Jean-Marie Viala
Romancier, avocat